Prises d otages : De l enlèvement des sabines à Ingrid Bétancourt
de l'enlèvement des Sabines à l'affaire Bétancourt
Archipel
Roman français
Présentation
DU MÊME AUTEUR
AUX ÉDITIONS DE L'ARCHIPEL
America's Cup : une histoire (1851-2007), 2006. Illustrations, résumés et tableaux.
Landru, bourreau des cœurs, documents inédits, 2005.
Anatole Deibler : les carnets d'exécutions (1885-1939), documents inédits, 2004.
CHEZ D'AUTRES ÉDITEURS
Pour l'amour de Blanche, roman, Presses de la Cité, 2008.
Courbet, l'homme blessé, Punctum, 2006.
Les Amazones des Sept Mers, Le Félin, 2003.
Les Rosenberg. La chaise électrique pour délit d'opinion, Le Félin, 2003.
Rodin et les femmes, L'Aire, 2001.
Anatole Deibler (1863-1939) : l'homme qui trancha 400 têtes, Le Félin, 2001.
Sur les pas d'un enfant du siècle : Paul Guimard, écrivain et dilettante, Pen-Duick, 2000.
La Confession de Marengo, roman, L'Aire, 2000.
Grandeur et Misère du corsaire Joseph Bavastro, Éditions des Écrivains, 1999.
Hong Kong. Chronique d'une île sous influence, Le Félin-Luc Pire, 1997.
Luckner, ou le roman vrai d'un corsaire du XXe siècle, Glénat, 1995. Prix littéraire du Yacht Club de France.
Forbin : la légende noire d'un corsaire provençal, Glénat, 1994. Grand Prix de la Mer de l'Association des Écrivains de langue française.
Vues sur la piraterie, Tallandier, 1992.
Vespucci, La Joie de Lire, 1990. Prix Octogone. Prix de la Ville de Saint-Dié.
Pirates, Flibustiers et Corsaires, Aubanel, 1987. Prix Robert-de-la-Croix.
Approche critique et bibliographique des frères Rosny, de l'Académie Goncourt, Éditions Naaman, 1986.
Les Femmes d'abordage, Clancier-Guénaud, 1984 ; Pen-Duick, 2000. Préface de Florence Arthaud.
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eISBN 978-2-8098-0940-4
Copyright © L'Archipel, 2009.
OTAGE : n. m. (étymologie incertaine).
Personne arrêtée et retenue comme garantie contre
des représailles possibles.
Dictionnaire Quillet de la langue française
Préface
Les prises d'otages ne sont pas un fait nouveau. Elles existent depuis l'Antiquité et servaient alors de garantie traditionnelle à la plus faible des parties, afin de faire respecter un contrat.
Aujourd'hui, cette forme de chantage a évolué et représente une véritable menace pour les gouvernements chargés d'assurer la sécurité de leurs citoyens.
La mondialisation s'est accompagnée d'une croissance sans précédent des échanges et donc de leur corollaire : un accroissement des risques. Les flux humains comme matériels étant plus difficiles à contrôler ou surveiller, les enlèvements ont pu se multiplier, lors même que les groupes crapuleux apparaissent toujours plus nombreux et mieux organisés.
Chaque prise d'otage est unique, par ses motivations, par les situations dans lesquelles elle survient comme par son dénouement. Chaque fois, le défi pour les gouvernements concernés, comme pour la communauté internationale, est renouvelé. Il est donc extrêmement délicat, pour les responsables politiques, d'énoncer une doctrine en la matière, le risque étant trop grand de voir les preneurs d'otages se servir d'une telle doctrine contre les victimes mêmes des enlèvements. Chaque situation exige une réponse adaptée. Face au drame que représente chacun de ces événements, le pragmatisme est forcément de mise.
Ces derniers mois, un phénomène s'est nettement accentué : celui de la piraterie, notamment au large des côtes somaliennes. En 2008, plus d'une centaine de navires ont été attaqués dans cette zone où transite le tiers des approvisionnements pétroliers, sans compter les navires de pêche, de marchandises ou de plaisance. Trente-neuf de ces navires ont été capturés et, à ce jour, quatorze d'entre eux sont toujours aux mains de pirates. Ce qui est en jeu ? Rien moins que la liberté de circulation sur les mers du globe, droit fondamental par excellence. Face à des pirates qui ne reculent devant rien, lourdement équipés, de mieux en mieux organisés, capables d'agir toujours plus loin de leurs côtes – jusqu'à plus de 450 milles nautiques (800 kilomètres) – , la communauté internationale, et au premier rang la France, se devait d'intervenir.
Avec nos partenaires, face à ce phénomène, nous avons choisi la plus extrême fermeté. Nous avons été les premiers à escorter les navires du Programme alimentaire mondial, auxquels les pirates s'attaquaient en priorité. De même, nous avons été précurseurs dans l'accompagnement de navires français ou européens lors de leur traversée du golfe d'Aden.
Au-delà de nos intérêts lors des prises d'otages du Ponant et du Carré d'as, nous avons mobilisé la communauté internationale afin que ces actes ne restent pas impunis. C'est ainsi que plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU ont abouti, permettant d'escorter les navires du Programme alimentaire mondial, de poursuivre les pirates dans les eaux territoriales somaliennes et de lutter contre le phénomène de piraterie.
Nous avons également mobilisé nos partenaires européens pour lancer la première opération navale de l'Union européenne, l'opération « Atalante ». Face à ce fléau, les gouvernements sont donc unis et se donnent des moyens de riposte.
Je ne suis pas de ceux qui, pessimistes, pensent que lorsque la menace évolue hors de toute règle et de tout cadre juridique ou éthique, les États n'ont pas les moyens de faire face. C'est au contraire notre force que d'être légitimes. L'exemple de la piraterie le montre : quand nous sommes mobilisés, quand nous sommes unis, quand nous sommes dans le droit, il n'existe aucune menace à laquelle nous ne soyons à même de faire face.
L'essai fort bien documenté de Gérard A. Jaeger tente de lever le voile sur un phénomène en pleine croissance et en constante évolution, aux ressorts aussi complexes que ses conséquences peuvent être potentiellement dramatiques. Au-delà de la seule fresque historique, l'auteur a pris le parti de s'attacher plus particulièrement aux conséquences humaines et sociétales de ce fléau. Derrière chaque prise d'otage, derrière chaque enlèvement, il y a toujours des femmes et des hommes, des familles qui souffrent, des sociétés qui s'interrogent. C'est la mission du responsable politique que de tout mettre en œuvre pour empêcher que de tels drames se nouent. Il en a les capacités.
Hervé MORIN,
ministre de la Défense
Avant-propos
L'ironie de l'histoire
Depuis plus de trois mille ans, les civilisations n'ont cessé d'alimenter ce qui constitue sans doute le plus vieux commerce du monde.
D'abord en toute légalité.
Puis, au fil du temps, cette honnête garantie réclamée par les créanciers se fit au détriment d'innocents que rien ne prédestinait à servir de monnaie d'échange.
Et la comédie virait au drame.
Progressivement, l'étrange contrat qui avait uni un couple consentant dressa l'un contre l'autre les acteurs de cette farce.
Jusqu'à la confusion des rôles...
Nous fûmes tous les témoins de cette ambiguïté lors du spectaculaire enlèvement de Jean-Edern Hallier, en 1982.
Cet événement que rien ne laissait prévoir, en jetant le doute et la suspicion dans les consciences, ternit quelque temps la compassion légitime que l'on vouait aux victimes qui avaient endeuillé la sérénité de l'Occident.
En ce printemps d'état de grâce qui suivit l'arrivée de François Mitterrand à l'Élysée, les exécutions barbares d'Aldo Moro1 et de Hans-Martin Schleyer2 avaient laissé des cicatrices dans toutes les mémoires.
Or, ce lundi 26 avril 1982, tout ce que la commisération publique avait patiemment bâti pour répondre et résister moralement aux violences de la société volait en éclats : des larmes on passait aux sarcasmes et, sans transition, à l'ironie de l'Histoire. Tous les fantômes sacrifiés sur l'autel de la révolution prolétarienne étaient confrontés au mépris d'un clown triste, héraut d'une aventure dérisoire érigée sur le désarroi d'une population traumatisée par dix ans d'attentats terroristes et de secousses politiques.
« L'écrivain a disparu depuis dimanche soir, titrait Libération le lendemain, et, hier, son enlèv...
Caractéristiques
EAN13 | 9782809801217 |
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ISBN | 978-2-8098-0121-7 |
Éditeur | Archipel |
Date de publication | 22 janvier 2009 |
Collection | Roman français |
Nombre de pages | 285 |
Dimensions | 24 x 15,3 cm |
Poids | 368 g |
Langue | français |
Code dewey | 364.154 |
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