Nima n'a jamais connu son Soudan d'origine ni son père, elle vit seule avec sa mère aux Etats-Unis. Lorsque la réalité frappe trop fort Nima se réfugie dans sa bulle. Nima n'est pas seule à se sentir déracinée au lycée, elle sait qu'elle peut trouver du réconfort auprès de son meilleur ami Haitham. Mais quand celui-ci se retrouve à l'hôpital suite après une série d'agressions islamophobes au lycée, Nima se laisse glisser. L'autrice livre un récit implacable terriblement actuel avec un zeste de magie, une belle déclaration d'amour à une mère mais aussi à soi.
Partagé entre l'héritage culturel de son peuple et l'anglicisation à l'école, Kofi se pose beaucoup de questions. C'est pour cette raison qu'il attend avec impatience le rituel qui le changera d'enfant à homme. Un refrain revient souvent, celui de ne pas s'approcher de la rivière à la tombée de la nuit jusqu'au jour où tout bascule. Un récit puissant porté par une langue qui chante la douleur, le courage, la poésie et surtout l'espoir. C'est époustouflant, à compter parmi les textes les plus forts jamais écrit en littérature Young Adult.
Rachel Corenblit réussit un délicat exercice de style et invite à feuilleter l'album photo de la famille Diangello et suivre le parcours singulier et pourtant universel d'une fratrie durant cinquante ans, en parallèle, on retrouve surtout les dates qui ont marqué notre société : les premiers pas sur la Lune, Tchernobyl, la guerre en Irak, la Coupe de 1998 et autres événements décisifs qui nous ont intimement touchés. Un joli roman à s’offrir, il saura séduire les adolescents autant que les adultes.
Après une grosse désillusion, Samuel apprend que l'amitié revêt bien des formes. Il est maintenant seul à partir en voyage à travers l'Europe grâce à son Pass Interail. Au fil de ses rencontres, Samuel ose, grandit, s'incarne et habite l'instant présent. En parlant à de nombreux inconnus qui deviendront bientôt des amis, Samuel se heurte aussi aux silences, aux regards et aux histoires de ces citoyens du monde.
Sacha et sa mère vivent sous le seuil de pauvreté. La débrouille c'est tous les jours, la honte aussi, elle colle à la peau et ronge de l'intérieur. Nelly (la mère) fait de son mieux, mais la vie fout le camp, plus d'électricité, échéances dépassées, appétit d'oiseau... Nelly devient grise et Sacha grandit avec ce secret que les autres pourraient peut-être percer. Pourtant, la voie professionnelle au lycée lui permet de s'émanciper, aimer, trouver sa voie et un sens à cette vie qui n'en est pas une. C'est sensible, percutant, claque garantie