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Biographie

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Réalités romanesques

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    Réalités romanesques

    Considéré comme l’un des plus grands écrivains argentins contemporains, Juan
    José Saer est aujourd’hui redécouvert grâce aux éditions du Tripode. Proche de
    Borges ou de Bolaño, Saer joue comme eux avec les codes du roman, interrogeant
    les rapports entre vérité et fiction. Ici, tout débute par une enquête
    policière classique et se termine en roman de retrouvailles amicales, avec un
    soupçon de réalisme magique et de mélancolie. Aussi ludique que brillant.

    A Paris, le commissaire Morvan est sur le qui-vive : depuis neuf mois, il
    traque un assassin de vieilles dames qui sévit dans le onzième arrondissement
    où la brigade criminelle s’est installée. Le tueur en série a déjà fait vingt-
    sept victimes en procédant selon le même mode opératoire atroce et sordide,
    découpant et violant ses proies sans laisser le moindre indice. Or, à quelques
    jours de Noël, Morvan pressent une résolution imminente de l’affaire. Trois
    mois plus tard, à des milliers de kilomètres de là, Pigeon Garay, après une
    longue absence, revient dans son Argentine natale et y retrouve deux amis
    auxquels il raconte cette histoire de tueur en série parisien un soir où les
    trois compères sont au restaurant.

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L'absente

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    L'absente

    Julien Sauvage n’a pas le choix : il se doit de traduire « Rebus », un best-
    seller italien d’Agostino Leonelli, encensé par la critique. Pas le choix
    puisqu’il est l’élu - une éditrice parisienne lui a fait confiance – et qu’il
    se sent particulièrement flatté de cette mission. Il vit sans élan, fait tout
    pour ne pas écrire le roman qu’il a en tête et surtout, cette longue
    traduction inespérée lui fera peut-être oublier pour un temps, Laura, qui l’a
    quitté trois ans auparavant. Alors ce héros nonchalant, pour qui l’oubli de
    cette fille solaire est inconcevable, s’attaque à la traduction d’un récit
    enivrant. Il finit par s’enfermer dans l’ardeur de sa traduction, se prenant
    parfois au jeu délicieux – mais dangereux - de sublimer la version finale, à
    l’instar de ces « belles infidèles », ces traductions sans contrainte.

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Une délicate sensualité

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    Une délicate sensualité

    Il évoque en préambule un vinaigre de cidre qui lui donna envie de créer un
    dessert. Puis il nous embarque pour une purée de cèpes aromatisée avec de la
    benoîte urbaine, une « racine d’herbe aux saveurs de sous-bois ». David
    Toutain est un magnifique cuisinier qui n’oublie pas son enfance, les recettes
    de sa grand-mère, les vacances dans le bocage virois. C’est un garçon qui a
    travaillé dur chez les grands comme Bernard Loiseau et surtout chez Alain
    Passard, à l’Arpège. « Il m’a donné une cuisine, sa passion, sa philosophie et
    sa confiance ». Puis il a eu la bougeotte et c’est bien la meilleure école
    pour découvrir d’autres goûts, appréhender d’autres mondes. Et le voilà
    émerveillé devant le pois chiche ou offrant aux toutes petites poires qui
    n’ont l’air de rien une nouvelle vie de bonbon.
    David Toutain est désormais à Paris mais c’est un monde éclatant qu’il
    accueille dans sa cuisine avec le maquereau mariné qui flirte avec le café ou
    le canard et son jus corsé, aromatisé avec des herbes. Ce garçon a l’art de
    transmettre, de donner et de créer sans cesse. Sur ses carnets, le taiseux
    dessine, réécrit une nouvelle histoire quand le restaurant s’endort après une
    belle journée et pas mal d’estomacs rebondis. David Toutain a l’œil sur tout,
    belle vaisselle, belle table, bon accueil dans la douceur et l’épure. Et le
    regard de Thaï, son épouse, n’est jamais loin, signant les photos somptueuses
    de cet ouvrage qui n’est pas un énième livre de cuisinier se croyant installé
    dans la vie. David Toutain n’est pas comme ça, c’est un chef d’orchestre d’une
    délicate sensualité, regardez le carnet de recettes qui accompagne ce beau
    livre et vous comprendrez vite l’élégance de l’oignon caramélisé ou de la
    pomme de terre au lait fumé. La girolle danse, le poulpe cuit sur la braise,
    la tomate devient gelée. On dirait une comptine normande.

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Cap au nord

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    Cap au nord

    Sur le quatrième de couverture, on nous prévient : « âmes sensibles s’abstenir
    ». A ce judicieux conseil, j’en ajouterais un autre : « si vous souffrez d’un
    déficit de l’attention, passez votre chemin. » Car l’intrigue imaginée par le
    romancier suédois Stefan Ahnhem est complexe. Il multiplie les pistes, les
    chausse-trappes, les indices, les victimes, les suspects et même les
    coupables.

    Deux histoires se déroulent en parallèle entre la Suède et le Danemark : un
    ministre a disparu, la femme d’un présentateur de télévision est retrouvée
    assassinée chez elle, les découvertes macabres s’enchaînent et tout cela à la
    veille de Noël. Un tueur en série, cannibale de surcroît, a été remis en
    liberté, faute de preuves. Les organes qui ont été prélevés sur les victimes
    sont-ils réservés à sa consommation personnelle ou destinés à un autre usage ?

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Conte d'hiver

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    Conte d'hiver

    __C’est la veille de Noël, et Freddy d’Angelo, un marchand de crèmes glacées,
    doit livrer un lourd chargement venant d’Italie dans le centre de Londres, en
    passant par Calais. Seul dans son petit camion jaune, l’homme n’a parlé à
    personne depuis bientôt cent jours. Il songe aux néons de sa cuisine, à sa
    petite maison en bordure de l’autoroute A26, à sa solitude écrasante. Et
    tandis qu’il laisse se dérouler, au volant, un dialogue imaginaire teinté d’un
    goût amer, une hirondelle vole à contre courant des migrateurs. L’oiseau
    rejoint l’hiver et ses chutes de neige, laissant derrière elle l’Afrique, ses
    terres arides et chaudes. Elle ignore pourquoi elle rejoint la France, sachant
    seulement que quelqu’un l’attend, au cœur de l’hiver.

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