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Biographie

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Le monde selon Irving

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    Le monde selon Irving

    Ne soyez pas intimidé, lancez-vous ! Partez à la rencontre de John Irving, l’auteur culte du " Monde selon Garp " et de " L’Hôtel New Hampshire ", vous ne le regretterez pas . Parce que lire " À moi seul bien des personnages ", c’est s'embarquer dans une grande aventure, dévorer 471 pages sans reprendre son souffle, redécouvrir un pan de l’Histoire contemporaine.

    Bill est un petit garçon qui n’a jamais vu son père et ne sait presque rien de lui. Il habite avec sa mère et ses grands-parents, lorsque surgit le charmant Richard qui deviendra son beau-père. La famille vit pour le théâtre municipal de leur petite ville du Vermont. La mère y est souffleuse, le grand-père Harry l’acteur fétiche de la troupe. Et celui-ci ne se sent jamais aussi bien que lorsqu’il tient des rôles… de femmes ! Quant à Richard, grand amateur de Shakespeare, il devient le metteur en scène de ces comédiens amateurs et distribue les rôles. Bill se rend très vite compte qu’il n’est pas un ado comme les autres. Sa différence ? Il est amoureux de son beau-père. Mais aussi de Miss Frost, la magnifique, la fascinante bibliothécaire qui lui fera découvrir de grands textes et plus encore.

    Dans cette famille atypique, Bill se découvre donc bisexuel. Il aime les hommes autant que les femmes. Cette « différence » connue des uns, soupçonnée par les autres, ne l’empêchera pas de devenir un écrivain et de parcourir le monde. John Irving ne s’embarrasse pas avec la chronologie. Il passe volontiers du présent au passé et s’amuse à prévenir son lecteur : telle ou telle anecdote, il nous la racontera plus tard. Défilent alors sous nos yeux les ravages du sida, la fascination que Bill porte à Kittredge, son énigmatique et cruel camarade de collège, les expériences sexuelles hors du commun, les amitiés pour la vie, les rencontres avec les transsexuelles (son type de femmes par excellence), les représentations de pièces de Shakespeare où, soudain, chacun se sent à sa place, les lectures qui changent une vie…

    On pourrait dire bien des choses sur ce roman inoubliable : qu’il nous a fait rire cent fois, qu’il nous a fait pleurer, trembler aussi. Qu’il pourrait s’intituler " À moi seul bien des " extraordinaires " personnages ». Car certains d’entre eux sont si vivants, si poignants, qu’on donnerait beaucoup pour les avoir rencontrés, même une fois. On les aurait, sans aucun doute, pris dans nos bras.

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Formule magique

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    Formule magique

    Ding dingue dong ! Trois notes légères pour un sujet très grave, et un écrivain apparaît. Alice Rivières, signe avec ce premier texte, ce " Manifeste du Ding Ding Dong ", un témoignage rare et précieux.

    Il était une fois trois sœurs : Alice la plus jeune a trente ans lorsqu’elles comprennent que leur mère s’enfonce dans une maladie irréversible dont on ne parle pas, mais dont on sait vaguement qu’elle “traîne” dans la famille :  la maladie de Huntington mieux connue par son syndrome aux échos moyenâgeux, la danse de Saint Guy. Une affection neurologique incurable dont le porteur du gène sait avec certitude qu’il développera la maladie, sans savoir quand ni comment, entre trente et cinquante ans selon les statistiques. Une maladie pour laquelle la médecine moderne dispose d’un test génétique, mais rien d’autre : la révélation engendrant la malédiction.

    Pendant dix ans, jusqu'à ce que la maladie l’envahisse, la mère d’Alice cachera à ses filles qu’elle se sait porteuse du gène. “Vous dire une choses pareille alors que vous aviez vingt ans et des poussières…” Alice et ses sœurs confrontées à la vérité de “cette affaire”, se trouveront alors devant le terrible dilemme de faire ou ne pas faire ce test. Un tragique histoire de pile ou face. Et Alice sait que, si elle ne le fait pas,  elle sera hantée par le doute comme une maison perturbée nuit et jour par un fantôme très encombrant.

    C’est de l’extraordinaire effroi de cette traversée que naît le Manifeste de Ding ding dong dans lequel Alice, fée Clochette à l’assaut des “formules tragiques” créé un sillage vivant qui élabore le pari que la maladie de Huntington soit l’occasion de “faire pousser la pensée”. Un manifeste pour fédérer une constellation d’individus animés par la même tension vitale à fabriquer quelque chose qui n’existe pas encore. Ding dingue dong ! Trois notes comme trois sœurs, leur conjuration sonore quand elles ont trop peur de dire Huntington. Mais aussi, ding dingue dong ! Quand elles veulent en rire. Ou lui faire peur.

    NB. Si vous voulez en savoir plus sur l'association qui suit cette maladie, allez visiter leur site _[www.dingdingdong.org](http://www.dingdingdong.org/)_

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Une page blanche en miroir

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    Une page blanche en miroir

    " La page blanche ", c'est une peur que Boulet, le scénariste, et Pénélope Bagieu, la dessinatrice, ne doivent pas éprouver souvent. Ils seraient plutôt du genre très actifs! D'ailleurs " La page blanche " qu'ils racontent, ce n'est pas la panne d'inspiration, mais l'amnésie, totale, sans la moindre lueur, sans le plus petit souvenir qui surgirait. Imaginez-vous que vous vous réveilliez sur un banc: vous ne savez plus comment vous vous appelez, ce que vous faites comme boulot, quels sont vos amis, ni même où vous habitez. Angoissant non? En farfouillant dans son sac, une jeune femme devenue totalement amnésique découvre qu'elle s'appelle Eloise Pinson et habite rue de Nancy dans le 10e arrondissement de Paris. A partir là, comme une enquêtrice de sa propre vie, elle va récolter le plus d'indices possible pour tenter de retrouver qui elle est. En donnant le change avec ses collègues (qu'elle ne reconnaît pas), elle glane quelques renseignements; en prenant rendez-vous chez le médecin (qu'elle ne reconnaît pas), elle essaie d'en découvrir plus sur sa personnalité; en caressant son chat (qu'elle ne reconnaît pas), elle teste son amour des animaux. Cet album, bien plus profond qu'il n'y paraît, est aussi une belle réflexion sur l'identité. Et on aime beaucoup la fin!

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A chacun son arbre

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    A chacun son arbre

    Quelle place l’arbre occupe-t-il dans nos sociétés contemporaines, citadines, surconnectées de par le monde mais paradoxalement éloignées de la nature et de leur environnement ? Une place importante si l’on en croit cet impressionnant recueil de connaissances au titre poétique, comme une invitation à la lecture champêtre. Et d’autant plus importante pour vous, chers lecteurs épris de littérature, quand on sait que le terme latin « _liber_ » désigne à la fois cette fine pellicule située entre le bois et l’écorce, et le livre. Erudit sans jamais verser dans le traité de botanique ou d’économie forestière, _La douceur de l’ombre_ nous incite à repenser les liens unissant l’homme et l’arbre, à l’aune des siècles et des pratiques culturelles. L’arbre apparaît ainsi comme une figure récurrente dans le folklore populaire, que l’on pouvait enlacer, embrasser, vénérer, jusqu’à la dendrolâtrie, le rite païen d’adoration de l’arbre. Le clergé vient remettre un peu d’ordre dans tout cela à partir des XIe et XIIe siècles, faisant abattre des centaines d’idoles, redirigeant les brebis égarées vers l’Eglise. Il faut dire que, depuis toujours, l’arbre fascine : enraciné dans une temporalité différente de celle des hommes, vaisseau paisible à l’assaut des siècles, il représente, avec la faune et la flore qu’il abrite, un monde à part entière, habité, tantôt protecteur et bienveillant, tantôt mystérieux, sombre et hanté. Cette ambivalence se retrouve dans le domaine artistique, _Les Contemplations_ de Victor Hugo entrant par exemple en résonnance avec le _Sleepy Hollow_ de Tim Burton sur le thème de l’arbre-cimetière, jusqu’aux réalisations contemporaines de Giuseppe Penone, exposées au Château de Versailles cet été 2013. L’attraction perdure donc, en dépit de la domestication croissante de la nature et de sa réduction à son aspect utilitaire. Et en y réfléchissant, nous avons tous dans nos souvenirs un arbre, « notre » arbre, refuge de notre enfance que nous aimerions voir traverser les siècles à la rencontre des générations futures. Aussi, suivons la sage injonction d’Henry David Thoreau : « _Ne chantons pas le jardin de l’Eden, chantons le nôtre._ »

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On a toujours besoin d'un orignal

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    On a toujours besoin d'un orignal

    Orignal de Max De Radigues, ce  jeune auteur belge, est une vraie réussite.

    Joe se sent seul, abandonné. Martyrisé par Jason, il n’ose plus prendre le bus scolaire, préférant couper à travers bois pour se rendre à l’école.

    100 pages de cruauté, de sadisme, jusqu’à la chute où les superbes paysages de la Nouvelle Angleterre et l’Orignal ( l’élan d’Amérique du Nord ) tiendront le rôle principal.

    Une histoire vite lue, mais qui reste longtemps dans la tête.

    Un petit format parfait pour partir en vacances.

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