Un incontournable

  • Marion V. Libraire
    Un incontournable

    Les éditions de Minuit publient enfin en poche ce qui reste à mon avis le texte le plus nécessaire de la littérature concentrationnaire : la trilogie « Auschwitz et après » composée de «Aucun de nous ne reviendra », « une connaissance inutile » et « la mesure de nos jours » écrite en 1970. Dans une langue simple mais terriblement juste et sublime, Charlotte Delbo vous transporte aux portes d'Auschwitz et vous donne à voir et éprouver la vie dans l'enfer du camp. Vous ressentez la soif qu'elle décrit si bien, l'attente de l'appel dans le froid, l'amitié qui naît entre ses femmes malgré les brimades, les privations et surtout le manque de tout. Toujours très humaine dans la survie, elle construit en de courts chapitres sobrement intitulés le départ, le mannequin, les hommes... des moments de cette vie hors du monde sans enjoliver ni noircir la réalité mais en tentant au maximum de la restituer telle quelle et d'exposer comment continuer à vivre après l'Horreur. Une œuvre exceptionnelle écrite par une femme non moins exceptionnelle qui reste malheureusement aujourd'hui encore peu ou mal connue, état qui je l'espère sera rectifié par cette parution poche.

Un incontournable

  • Marion V. Libraire
    Un incontournable

    Les éditions de Minuit publient enfin en poche ce qui reste à mon avis le texte le plus nécessaire de la littérature concentrationnaire : la trilogie « Auschwitz et après » composée de «Aucun de nous ne reviendra », « une connaissance inutile » et « la mesure de nos jours » écrite en 1970. Dans une langue simple mais terriblement juste et sublime, Charlotte Delbo vous transporte aux portes d'Auschwitz et vous donne à voir et éprouver la vie dans l'enfer du camp. Vous ressentez la soif qu'elle décrit si bien, l'attente de l'appel dans le froid, l'amitié qui naît entre ses femmes malgré les brimades, les privations et surtout le manque de tout. Toujours très humaine dans la survie, elle construit en de courts chapitres sobrement intitulés le départ, le mannequin, les hommes... des moments de cette vie hors du monde sans enjoliver ni noircir la réalité mais en tentant au maximum de la restituer telle quelle et d'exposer comment continuer à vivre après l'Horreur. Une œuvre exceptionnelle écrite par une femme non moins exceptionnelle qui reste malheureusement aujourd'hui encore peu ou mal connue, état qui je l'espère sera rectifié par cette parution poche.

Une femme hors du commun

  • Marion V. Libraire
    Une femme hors du commun

    Reine angolaise du XVIIe peu connue en France, Njinga se révèle une figure complexe et passionnante de l'Histoire. Tour à tour meurtrière, guerrière accomplie, cannibale, esclavagiste, catholique mais aussi diplomate, loyale et intransigeante, elle possède une remarquable faculté d'adaptation et n'est jamais là où on l'attend. Ni sorcière assoiffée de sexe et de sang évoquée par ses contemporains portugais, ni sainte résistante à la colonisation telle qu'on peut la décrire aujourd'hui, Njinga est une femme déterminée parfois même visionnaire qui ne laisse pas indifférent.

Un conte ensorcelant

  • Marion V. Libraire
    Un conte ensorcelant

    Rappelant les tragédies ou les mythes par la fatalité, le sens de l'honneur et la vengeance qui animent les personnages, on est envoûté par le récit que fait Malaka aux portes du mystérieux cimetière où il vient déposer la dépouille de cette mère, Salina. Laurent Gaudé avec son incroyable talent de conteur, on pense notamment à « La mort du roi Tsongor », aborde ici sous un angle original, le courage et l'obstination des exilés, des migrants qui tels Salina tentent de trouver leur place dans un monde hostile. Fascinante, renversante, vous allez à coup sûr dévorer cette fable merveilleuse.

L'Enfer au Paradis

  • Marion V. Libraire
    L'Enfer au Paradis

    Dans cette nouvelle fiction inspirée de faits réels, Laura Kasichke revient sur la mort d’une adolescente au sein de la secte de Benjamin Purnell au début du XXe. Promettant la jeunesse éternelle à quiconque le suivrait, il regroupe autour de lui de nombreuses personnes venues du monde entier et notamment des jeunes filles.
    Ce sont elles essentiellement qui ont la parole dans ce roman et à travers leurs points de vues multiples on aperçoit leur façon de vivre et de travailler dans les vergers ou le parc d’attraction mais également l’emprise que le prédicateur exerce sur chacune d’entre elles. Outre la narration pertinente on aime la construction brillamment organisée grâce aux courts chapitres introduits par les témoignages avérés des anciens membres de la secte.
    La postface de Lola Lafon est tout à fait éclairante, dommage que la traduction manque de fluidité.