À découvrir absolument !!!

  • Marion V. Libraire
    À découvrir absolument !!!

    1995 : un drame déchire la vie d'un couple et de leurs deux petites filles dans les montagnes sauvages de l'Idaho. Bien des années après, Wade le patriarche de cette famille s'est remarié avec Ann et cette dernière face à l'oubli qui gagne progressivement son mari atteint de sénilité précoce va tenter de recomposer le tableau d'un bonheur perdu.
    Servi par une écriture absolument renversante et une temporalité décousue mais savamment orchestrée, on plonge sans retenue dans cet émouvant roman qui vous laisse exsangue.

  • Marion V. Libraire

    Dans ce livre d'une musicalité époustouflante et d'une écriture très charnelle voire viscérale, on fait la connaissance de Pếche, une adolescente singulière qui vient de subir un viol.
    Déterminée à continuer à vivre en essayant d'occulter cet acte et de ne rien laisser paraître, elle tente malgré sa souffrance physique et morale de surmonter seule cette épreuve.
    On est ébranlé par cette douleur du corps qu'on parvient très nettement à éprouver parfois même jusqu'à la nausée mais on est aussi troublé par les errements psychologiques, notamment les hallucinations, et le désarroi qui l'assaillent.
    Un premier roman éprouvant qui remue le corps et l'esprit du lecteur.

Une véritable délectation littéraire

  • Marion V. Libraire
    Une véritable délectation littéraire

    Avec sa plume toujours aussi élégante et subtile, Jérôme Ferrari nous conte l'histoire d'Antonia, jeune photographe corse qui dans une démarche à la fois égoïste et salutaire va couvrir le conflit yougoslave au début des années 90 et en revenir profondément affectée.

    Originalement articulé et toujours très finement documenté, ce livre invite à une réflexion sur la violence, celle de la société insulaire très misogyne mais aussi sur le nationalisme à la fois corse et yougoslave. On y envisage également la photographie comme une incitation à distinguer la mièvre joliesse ou l'horrible beauté du monde réel et l'importance ou non d'en faire des clichés et de les montrer.

  • Marion V. Libraire

    Cassie et Julia sont deux jeunes filles qui se côtoient et s’aiment depuis toujours. Elles vivent une amitié comme on ne le vit qu’enfant : totale, intense et pure. Pourtant, après un fabuleux été à jouer les aventurières, leur rentrée en 5e fait lentement basculer leur lien. Vu depuis les yeux de Julia, la narratrice impuissante, on sent doucement mais irrémédiablement se créer un fossé entre les deux amies.

    Dans une écriture juste et ensorcelante, Claire Messud nous raconte le nécessaire, complexe et douloureux cheminement d’une petite fille devenant jeune femme. Des choix qu’elle fait ou non, du milieu social auquel elle appartient, des fréquentations qu’elle a, de ses désirs et de sa capacité à observer ou non ses limites, bref de toutes les composantes qui façonneront l’adulte qu’elle est en passe de devenir.

    Un roman puissant sur ce point de bascule qu’est le passage de l’enfance à l’adolescence.

Quand les nazis s'inspiraient des États-Unis

  • Marion V. Libraire
    Quand les nazis s'inspiraient des États-Unis

    C’est à la lecture d’une phrase de Mein Kampf où Hitler louait l’Amérique que l’auteur, juriste de formation, décide de creuser un peu plus la question de la similitude entre les lois antisémites de Nuremberg et les lois ségrégationnistes américaines, dites lois « Jim Crow ».
    Le parallèle avait déjà était fait mais démontre surtout qu’il n’y avait pas vraiment de ressemblances et pour cause, comment comparer une démocratie comme les États-Unis, grand vainqueur de la guerre, et cette dictature défaite et abominable que le IIIe Reich !
    C’est pourtant ce que parvient à faire très brillamment l’auteur en revenant aux prémices de ces lois et en étudiant qui avait pu influencer les nazis. À travers des transcriptions de réunions ou entretiens entre nazis et américains, il évoque les aspirations assez similaires du IIIe Reich qui désire un empire peuplé uniquement d’aryens et des États-Unis, anciennement esclavagistes, qui instituent des lois pour catégoriser ses habitants, les citoyens blancs et les autres (noirs, chinois, philippins, portoricains…) . Sans compter que les nazis des premiers temps ne sont pas encore les fanatiques de la conférence de Wansee mais des personnes plus ou moins fréquentables et instruites qui observent le monde à la recherche d’influences.
    Un essai accessible et étonnant sur un sujet peu ou mal exploité jusque là et qui permet un éclairage nouveau sur une question toujours d’actualité aux États-Unis.