HÉLÈNE-LECTURISSIME

Biographie

Littéralement passionnée par la littérature, je cherche par tous les biais à partager cette passion et à découvrir de nouveaux romans ou auteurs inoubliables...
J'ai créé récemment un blog de lecture spécialisé en littérature étrangère, ce qui me permet de faire de belles rencontres...

Une déception

  • Hélène-Lecturissime
    Une déception

    Je me suis franchement ennuyée en lisant de récit. Dans la première partie, le narrateur revient sur l'histoire des Incas et des conquistadors avec force détails qui auraient pu être passionnants, mais qui se sont révélés soporifiques sur moi. Puis, aux environs de la page 100, enfin, le narrateur part à l'aventure. Les débuts sont longs et laborieux, et quand finalement les péripéties s'enchaînent, l'auteur m'avait définitivement perdue...

    Les quelques réflexions pseudo-philosophiquesqui jalonnent les derniers chapitres ne m'ont pas plus convaincue :

    "On croit savoir ce que l'on cherche, mais ce n'est qu'à la fin, quand on trouve, que l'on a réellement compris ce qu'on cherchait." (p. 295)

    "En dépit de leur atrocité, ces quêtes ont eu leur part de beauté, et si on me demandait quel est le plus beau pays que j'aie connu , je dirais que c'est celui dont nous rêvons, celui que nous cherchons aux confins du froid et de la douleur, de la faim et de l'effroi, au-delà de falaises presque infranchissables,.." (p.298)

    Je pense qu'il manque à ce roman un souffle romanesque, des personnages réellement attachants dotés d'une histoire digne de ce nom. Ce récit s'apparente plus à un récit de voyage, voire à un documentaire, qu'à un roman.

Un roman original et vivifiant.

  • Hélène-Lecturissime
    Un roman original et vivifiant.

    La légèreté de ton est de bon aloi : cette comédie sociale dresse un portrait coloré de ces femmes appartenant à la France noire. Le rythme est vif, le récit et dynamique, et je me suis laissée emportée avec délice dans cet univers chamaré. Sous l'apparente frivolité de ces "Bigger than life", comme elles ont plaisir à se nommer, se dissimulent des fissures discrètes quelquefois difficiles à assumer. Les hommes quant à eux semblent perplexes, perdus entre des repères liés à l'image traditionnelle de la femme africaine et ces nouvelles personnalités qui émergent.

    - Chaque fin de chapitre est agrémenté d’une ambiance sonore idéale pour la lecture. Sur Facebook, en devenant fan de la page « Blues pour Elise » il nous est possible d’écouter quelques uns des morceaux en question. Cet interface sur des réseaux sociaux est originale et enrichissante.

    - Le sous titre du roman "Figures afropéenne. Saison 1" laisse présager une suite qui approfondira je l'espère le destin de ces personnages si attachants.

    - Je pense que c’est avant tout un roman qui plaira aux femmes.

L’histoire romancée d’un savant fou…

  • Hélène-Lecturissime
    L’histoire romancée d’un savant fou…

    Grégor est un personnage atypique et attachant malgré son caractère ombrageux. Inventeur génial : on lui doit notamment le courant alternatif, mais aussi « La radio. Les rayons X. L'air liquide. La télécommande. Les robots. Le microscope électronique. L'accélérateur de particules. L'Internet. J'en passe » (p.80), il préfère l’allégresse de la découverte et la mise en scène de ses découvertes aux retombées financières éventuelles. Sa passion aveugle et presque enfantine pour la science le condamnera à la solitude, avec comme seuls compagnons, des pigeons…

Un magnifique roman polyphonique.

  • Hélène-Lecturissime
    Un magnifique roman polyphonique.

    La beauté de l’ensemble des histoires imbriquées les unes dans les autres pour former un patchwork vivant et signifiant est époustouflante... Les destins apparemment isolés les uns des autres trouvent leur cohérence au fil des pages, prouvant qu’une histoire est composée de plusieurs individualités rassemblées par un socle commun.

    « Quand nous sommes jeunes, les mots sont éparpillés autour de nous. Au fur et à mesure qu’ils sont assemblés par l’expérience, nous le sommes nous aussi, phrase par phrase, jusqu’à ce que l’histoire prenne forme. » (p. 414)

    Et c’est ce socle commun que veulent garder les indiens comme une identité qu’on ne pourra plus leur voler tant que le récit durera.

Soirée aphrodisiaque au menu

  • Hélène-Lecturissime
    Soirée aphrodisiaque au menu

    Comme dans tous les romans de Martin Suter, le récit coule de source, avec la juste dose de péripéties, des rencontres qui tombent à propos, un brin d’amour, un peu de violence…

    - La toile de fond culinaire est originale, on y apprend les base de la cuisine ayurvédique et celles de la cuisine moléculaire. En fin de roman, l’auteur propose les recettes concoctées par Maravan, pour ceux qui souhaiteraient organiser une soirée aphrodisiaque…

    MAIS :

    - Si les explications concernant les préparations culinaires de Maravan très détaillées sont quelque peu complexes pour une cuisinière de base, d’autres sujets sont seulement survolés trop sommairement à mon goût : les personnages restent fantômatiques, peu creusés, la situation au Sri Lanka sert uniquement de toile de fond, et les tractations commerciales pour la vente d’armes m’ont franchement ennuyée. Alors, comme le dit très bien Nelly Kaprièlian dans « Les Inrockuptibles » (5 mai 2010) : « A trop vouloir être sympathique, Martin Suter signe des romans très agréables, mais rate toujours le cran au-dessus : signer un vrai grand roman. »