• Caroline Libraire

    J'ai toujours préféré que l'on me "passe" les livres. Parce qu'avant même de les ouvrir, ils ont déjà une histoire. La "préhistoire" de Blaise est très courte : Annaïg m'a simplement dit qu'il lui avait beaucoup plu. Et moi aussi, Blaise m'a beaucoup plu. Et même un peu plus que ça. C'est de la BD mais c'est du collage. C'est terrible mais c'est vraiment drôle. C'est exagéré et caricatural mais tellement vrai aussi. C'est ce que j'ai préféré je crois, toutes ces contradictions. (Avec le fait qu'Annaïg ait pensé que cela me plairait.)

  • Caroline Libraire

    «Culte». C'est à cette sauce-là qu'il est mangé quand on ne sait plus très bien avec quoi l'accompagner. Forcément, un écrivain que personne ne connaît personnellement, qui vit caché de ses pairs et qui efface sa biographie à mesure qu'il la compose, est immédiatement propulsé «auteur culte». Surtout quand il y a autant de façons de le lire qu'il y a de lecteurs, et que ce sur quoi ils s'accordent tous est que sa lecture a modifié leur manière de voir le monde. Rien de moins.

    Alors non, ce n'est pas la néophyte que je suis qui ajoutera de l'eau au moulin qui a déjà concassé menu chacune de ses phrases, chacune de ses thèses. Seulement, je voudrais témoigner qu'il ne faut pas nécessairement être prix Nobel de littérature (à l'image d'Elfriede Jelinek qui a préfacé l'excellent «Face à Pynchon», tout juste paru au Cherche Midi) pour apprivoiser le «monstre sacré». «Monstre sacré», en voici une autre, d'expression toute faite, pour qualifier le bonhomme.
    Dans son dernier roman, le sixième, magistralement traduit de l'anglais par Claro, Thomas Pynchon vous emmènera de l'Exposition universelle de Chicago en 1893 jusque dans les années 1920. Vous y suivrez les aventures de Franck, Lake, Reef et Kit, les quatre enfants d'un mineur américain anarchiste qui mène une carrière secrète de dynamiteur d'installations électriques et ferroviaires.

  • Caroline Libraire

    "Les grands établissements humains, villes lumières, connaissent le grand malaise de la croissance. Notre société change d'échelle. Notre époque, c'est l'époque du plus grand nombre. C'est le moment critique. Que faire ? Refuser de voir la réalité ? Ou prendre des données actuelles et essayer de les résoudre ?" C'est signé Georges Candilis, architecte du Mirail, à Toulouse. A la source, une utopie. Un immense chantier en périphérie de la ville. Un beau et noble projet. Un idéal. Les doctrines de Corbu. Aujourd'hui, le Mirail, Saint-Denis, même combat. Même stigmatisation de la part des médias. On lit "cités" ; on lit "émeutes" ; on lit "insécurité", "voitures en feu"... mais on ne mesure pas, depuis les intérieurs douillets de nos cités intra-muros. Intervient Lance Bellamy et son roman "Extra-muros".

  • Caroline Libraire

    Quelques heures mémorables ! La soirée pendant laquelle se déroule cette histoire deviendra pour bon nombre des personnages un moment charnière de leur existence. "L'espace d'un soir", c'est tout une comédie qui se joue dans un petit immeuble. On s'attache presque trop facilement aux personnages de l'album. Envie immédiate de retrouver les familles Vaneker et Orbay pour de nouvelles soirées... Je gage que vous lirez cette bande-dessinée une première fois, classiquement, l'une page après l'autre... puis que vous la relirez bande par bande, deux pages à la fois. Si vous trouvez d'autres sens de lecture, prévenez-moi !

  • Caroline Libraire

    Vous n'êtes pas particulièrement "Marilynophile" ? Vous ne vous imaginez pas lire un livre entier sur une actrice hollywoodienne ? Vous vous dites "Encore un livre sur elle ?"... Eh bien laissez-vous tenter ! Au fil des pages, au fil des séances de Marilyn avec son psychanalyste Greenson, on se laisse happer par le récit. Terriblement bien documenté (et/ou farouchement bien inventé), ce texte est saisissant. Il montre une Marilyn Monroe des derniers mois, malade au possible, mais vraie, intense, terriblement humaine.
    Bien sûr, si vous êtes déjà fan de l'actrice ou très curieux de la découvrir, le livre peut vous plaire aussi !
    Prix Interallié 2006