Petits Meurtres Entreprise

  • Roselyne R. Libraire
    Petits Meurtres Entreprise

    Jubilatoire ! Le nouveau roman de Maria Ernestam est tout aussi bien (sinon meilleur) que "Les oreilles de Buster" qui avait gagné le Prix des lecteurs il y a deux ans. C'est l'histoire de trois copains qui créent une PME de services à la personne, "Le peigne de Cléopâtre". Tout irait pour le mieux si leur toute première cliente ne les chargeait pas d'éliminer son tyran domestique de mari. Une fois leur première mission accomplie, le bouche à oreille fonctionne si bien que rapidement un autre client vient les voir pour qu'ils lui rende le même genre de service...

    Je ne peux pas trop en dire mais j'aime autant vous prévenir que c'est le livre le plus amoral qu'il m'ait été donné à lire depuis longtemps. Jusqu'à la dernière page, l'auteure nous ballade. Avec elle, c'est vraiment l'imagination au pouvoir ! Typiquement nordique, c'est drôle, truculent mais émouvant aussi... Bref, j'ai beaucoup aimé !

Mortelle randonnée

  • Roselyne R. Libraire
    Mortelle randonnée

    C'est l'histoire de trois femmes qui reviennent d'Afghanistan. Deux d'entre elles sont militaires, la dernière était infirmière. Avant de rentrer en France, elles doivent passer dans ce qu'ils appellent un sas de décompression, à savoir un hôtel de luxe au bord de la mer à Chypre. C'est là, au milieu des touristes, qu'elles vont devoir passer quelques jours. Le matin, elles racontent ce qu'elles ont vécu. L'après-midi, elles ont quartier-libre avec pour seule obligation de ne pas trop s'éloigner de l'hôtel. Je ne peux pas trop en dire mais ce qu'elles vont trouver sur place atteint un niveau de barbarie qui n'a rien à envier à l'horreur du front afghan qu'elles viennent de quitter.

    C'est très bien écrit, très fluide, les scènes de combat sont d'un réalisme à couper le souffle. En filigrane, l'auteur aborde aussi le problème de la crise chypriote et du tourisme de masse. D'une grande noirceur, une histoire de guerre et de culture absolument saisissante.

Comme au cinéma

  • Roselyne R. Libraire
    Comme au cinéma

    J'ai beaucoup aimé ce roman inspiré d'une histoire vraie et dont l'intrigue se déroule à Buenos Aires, au lendemain de la dictature. Une femme est retrouvée morte en bas de chez elle, défenestrée. Son psychologue de mari est accusé de l'avoir poussé. Persuadée que ce n'est pas un criminel, une de ses patientes mène l'enquête afin de le faire sortir de prison...

    À la fois roman policier, roman psychologique et roman historique, je ne pouvais plus m'arrêter de lire. C'est construit d'une telle façon, l'auteur nous entraîne sur tant de pistes, qui se révèleront par la suite vraies ou fausses, que je me suis prise au jeu de cette enquête. Des chapitres courts, des rebondissements vraiment inattendus, des retournements de situation que le lecteur ne voit pas venir, c'est très imagé, on se croirait presque au cinéma... bref, j'ai vraiment marché. Un grand coup de coeur pour ce livre !

Les reclus

  • Roselyne R. Libraire
    Les reclus

    C'est l'histoire d'un jeune homme qui n'est pas sorti de sa chambre depuis deux ans. Il va rencontrer lisant son journal sur un banc un homme de la rue avec lequel il va se lier d'amitié... Roman social sur la place du travail dans le Japon d'aujourd'hui, j'ai découvert à sa lecture ce qu'étaient les otakus, ces jeunes qui s'isolent pour se consacrer entièrement à leur passion obsessive pour les mangas ou les jeux vidéos.... Enfin, c'est aussi et surtout un roman sur l'amitié.

    La description de la société japonaise est extrêmement bien rendue. Notamment en ce qui concerne le rituel du bento. Je savais la cuisine japonaise raffinée mais peut-être pas à ce point. Je ne sais pas si ce livre m'a vraiment donné l'envie d'aller au Japon mais j'ai trouvé très originale la façon qu'avait l'auteur de traiter son sujet. Et puis enfin, ces deux personnages sont très attachants... Bref, j'ai beaucoup aimé !

À propos de la guerre... et du temps qui passe

  • Roselyne R. Libraire
    À propos de la guerre... et du temps qui passe

    Pour commencer, je dois avouer que les romans de guerre, ce n'est pas vraiment mon genre de littérature mais parce que c'est Paolo Giordano, dont j'avais beaucoup aimé le précédent roman "La solitude des nombres premiers", je me suis intéressée à celui-ci. D'ailleurs un livre de guerre, ce n'était pas vraiment l'intention de l'auteur d'en écrire un. Il a pensé à ce livre suite à un reportage qu'il est parti faire en Afghanistan pour le magazine Vanity Fair. Alors, si la guerre structure le roman ce n'est pas pour autant un roman sur la guerre. C'est plutôt un livre sur le passage de l'adolescence au monde adulte et le poids de la famille. On suit les personnages avant, pendant et après leurs missions et leurs histoires respectives s'entrecroisent. J'ai pensé à une version orientale de "Voyage au bout de l'enfer" ("Deerhunter"), le film de Michael Cimino. C'est très bien. Très fort. Je vous le conseille.