Albertine
Roman historique et plage...

Quand arrivent les beaux jours, je me surprends toujours à rêver de sagas familiales, de fresques historiques, de gros pavés qui m'occupent l'esprit pendant que le corps est au repos sur sa serviette. Dernier été à Mayfair n'a pas connu le "baptême" du sable et de la crème solaire... pour la bonne et simple raison que la dernière quinzaine fut fort pluvieuse.
Le roman de Thérésa Révay retrace la vie de deux familles d'aristocrates, Les Rotherfield côté perfide Albion, les Du Forestel côté France. Elle a choisi la période charnière de la Première Guerre Mondiale pour son récit : une première partie se déroule avant le conflit, la deuxième pendant celui-ci.

nymeria

Fresque familiale de grande envergure, « Dernier été à Mayfair » est un roman majestueux, plein de panache et de sentiments exaltés.
Theresa Révay nous balade entre Londres et Paris au beau milieu d’une époque tumultueuse, berceau de nombreux revirements historiques incontournables. Son récit débute en 1912 pour nous abandonner fin 1918, à la fin de la première guerre mondiale. C’est donc dans une époque mouvementée que l’auteur nous entraine, sur les pas de quatre frères et sœurs aristocrates dont le train de vie en dilettante touche à sa fin. La fratrie peut se décomposer en deux groupes opposés : Julian et Vicky sont les traditionalistes, le sens du devoir et le maintien de leur rang les obnubilent. Au contraire d’Evie et Edward qui sont les révolutionnaires de la famille, Evie militant pour les droits des femmes et Edward préférant s’adonner aux jeux d’argent et à l’aviation. A travers leur destinée, Teresa Revay nous livre un récit historique soigné, l’auteur se basant sur un travail d’historiens riche et méticuleux. Elle ressuscite le temps d’un roman une époque charnière de notre histoire, abordant aussi bien des thèmes culturels que politiques et sociaux. Droit de vote des femmes, début de l’aviation, premiers mouvements de grève des ouvriers, guerre 14-18, etc. Les sujets sont nombreux et traités avec brio, j’ai régulièrement eu l’impression de revivre l’histoire.

Clara

Eté 1911, Londres. Julian, Evangeline, Edward et Victoria Rotherfield ont l’insouciance de la jeunesse dorée . Si Julian en tant qu’aîné a de nombreux devoirs et obligations, son cadet Edward a comme danseuse le jeu et l’aviation. Alors que Victoria s’apprête à faire son entrée dans la haute société anglaise en tant que débutante, sa sœur Evangeline prend part à des réunions de suffragettes dans les quartiers ouvriers. Trois ans plus tard, l'ombre de la première Guerre Mondiale se dessine et va faucher bien plus que des soldats innocents.

Pour commencer, on oublie la couverture qui ne reflète en rien le contenu de cet excellent roman ! Et, je me suis couchée à des heures peu raisonnables tellement j’étais captivée par ce livre ! Aux premiers abords, on pourrait penser qu’il ne va être question que du destin de ces quatre jeunes gens de la haute société anglaise. Et bien non, on y croise toute une jeunesse de l’époque, des Anglais mais également des Français, avec ses espoirs et ses revendications. Autant de personnages que l’on va suivre jusqu’en 1919. Suite au décès de son père, Julian endosse les devoirs qui lui incombent et se marie sans amour. Si Victoria aime les bals, Evangeline préfère militer pour de droit de vote des femmes avec les suffragettes. Arrêtée, elle connaît la prison et la barbarie infligée aux femmes qui refusent de s’alimenter. Edward est le plus fantasque de tous. Il rate de peu de remporter une course d’aviation et par la même occasion de rembourser ses dettes de jeu. La société anglaise édouardienne est à bout de souffle, l’industrie est en plein essor et les femmes veulent l’égalité. En France, la noblesse connait aussi le revers de la médaille. Les personnalités se révèlent au fil des pages de la première partie qui réserve bien des surprises !