HÉLÈNE-LECTURISSIME

Biographie

Littéralement passionnée par la littérature, je cherche par tous les biais à partager cette passion et à découvrir de nouveaux romans ou auteurs inoubliables...
J'ai créé récemment un blog de lecture spécialisé en littérature étrangère, ce qui me permet de faire de belles rencontres...

Une balade ophidienne originale..

  • Hélène-Lecturissime
    Une balade ophidienne originale..

    L’originalité du récit est assez déroutante en début de lecture, mais au fil des pages je me suis laissée emporter par la folie de cet homme accompagnée de ses drôles de vipères.

    - La construction permet de souffler puisque si la première partie du récit suit le jeune Eduardo et ses délires surréalistes, la deuxième partie se concentre sur les policiers, plus rationnels, dépassés par cette invasion de vipères, et enfin la troisième partie s’attache aux pas fébriles d’une jeune journaliste avide de scoops…

    Néanmoins, ce roman est une petite fable plaisante mais elle n’a pas eu de grand impact sur moi…

Un bel hommage à La Nouvelle Orléans

  • Hélène-Lecturissime
    Un bel hommage à La Nouvelle Orléans

    Le portrait vivant de ces habitants aux contours variés dynamise la narration : la famille de Fearius, jeune délinquant vendant de la drogue, le couple de retraités Roy et Cerise, la famille indienne nouvellement arrivée dans la rue, le couple étrange formé par Joe, malade, et sa femme Prancie, et enfin la famille d’Ariel, gérante d’un hôtel, et de Ed, homme dévoué à sa famille. Tous habitent dans la même rue, ils se côtoient, se jaugent, se jugent, et des liens subtils se nouent au fil de l’année. Le récit est réaliste, la psychologie de tous ces personnages attachants est finement travaillée au sein d’une construction ample et carrée.

    - En refermant le roman, le lecteur se rend compte que c’est la ville elle-même qu’il a appris à connaître au travers de la vie des personnages évoqués. Par leur intermédiaire, Amanda Boyden rend hommage à cette ville capable du meilleur comme du pire.

Un premier roman prometteur.

  • Hélène-Lecturissime
    Un premier roman prometteur.

    L’arrière-plan écologiquefait toute l’originalité de ce roman. Ayant lui-même travaillé pour Greenpeace, Romain Chabrol maîtrise bien son sujet et sait s’en servir intelligemment pour camper un Alexandre Ambaz pourfendeur des nobles causes écologiques. Il est ici uniquement question de la pêche illégale du thon rouge, mais j'espère que d’autres romans suivront sur d’autres thèmes.

Un vrai plaisir de lecture

  • Hélène-Lecturissime
    Un vrai plaisir de lecture

    Ce que j’ai aimé :

    - La fluidité de la narration : le style est si coulant que l’on se laisse porter par le flot des mots avec délectation.

    - La légèreté du ton : le narrateur ne se perd jamais dans l’auto-apitoiement ou le pathétique, même quand il frôle la dépression, il est doté d’une force tranquille qui lui permet de rebondir.

    - La vision romantique de l’amour : le narrateur a plaisir, malgré ses dires, à tomber amoureux et sa joie est communicative.

    - Les belles réflexions amorcées sur la création et ses affres…

    Ce que j’ai moins aimé :

    - L’impression que ce n’est pas un livre marquant, que je l’aurai vite oublié. Puis, ce matin je me suis souvenue que j’avais eu la même impression en lisant Le plaisir du diable il y a un an de cela, or aujourd’hui j’en garde un souvenir prégnant. Réponse dans un an donc…

Un roman puissant au cœur du veld sud africain.

  • Hélène-Lecturissime
    Un roman puissant au cœur du veld sud africain.

    Ce que j’ai aimé :

    - L’écriture : intense, serrée au début, comme si elle ne voulait rien laisser percer au travers des mots, elle se délie au fur et à mesure pour chanter la liberté d’une femme dépendante des autres pendant trop longtemps.

    - L’intensité du récit : la narratrice livre des bribes de souvenirs au fil des pages, laissant aux pages suivantes le soin de dévoiler – peut-être - un autre souvenir éclairant, si bien que le récit rebondit, guidé par une mémoire sélective. Le lecteur est littéralement happé par cet univers sporadique.

    - La beauté du texte en général : l’hommage rendu aux paysages de cette région est envoûtant. La ferme dans laquelle vit la narratrice est isolée, au cœur du Roggeveld, et les paysages sauvages environnants sont pour elle comme un aimant, un appel à la liberté et à l’insouciance, mais aussi un chemin vers des réponses. Les lieux savent des secrets que les humains ignorent… Mais le vent aura beau souffler, il ne trahira pas…

    « Je sens autour de nous l’air doucereux, le parfum de l’anis sauvage, et contemple les arbustes qui ont pris racine dans les crevasses parmi les pierres, les fleurs blanches des zygophyllums qui se balancent au pied des collines, le printemps fade, gris, argenté et blanchâtre sous le ciel pâle, l’eau qui scintille un instant au loin à la surface d’un marécage et qui redevient terne tandis que le paysage s’assombrit à mesure que l’ombre obscurcit le soleil. » (p. 82)

    - Le magnifique portait de cette femme, qui, à l’aube de la mort, souhaite solder ses comptes avec la vie et rendre hommage à ceux qu’elle a aimés…

    « Je me suis souvenue de ce que j’avais oublié, j’ai mis des mots sur ce que je ne voulais pas savoir, ma mission est accomplie (…) » (p. 256)

    « L’être humain est condamné à se souvenir et à porter son fardeau jusqu’à la fin. » (p. 262)

    Ce que j’ai moins aimé :

    - La densité du récit, déroutante au premier abord. La narratrice nous livre un monologue avec très peu de pauses, peu de dialogues, comme si elle voulait vraiment profiter de son dernier souffle pour tout dire. Aussi faut-il vraiment se plonger dans le texte pour en saisir toute la beauté, c’est un texte qui se mérite.