Isabelle S.

Rei a disparu depuis douze ans. Un soir, il n’est pas rentré à la maison et n’a jamais plus donné signe de vie. Sa femme, Kei, n’a conservé de lui qu’un journal, un carnet de notes brèves, à peine rédigées. Et un indice dans ce carnet : Manazuru. Poussée par un irrépressible besoin de retrouver la trace de cet homme qu’elle a passionnément aimé, Kei se rend à plusieurs reprises dans cette petite ville balnéaire sur la route du Tokaido. Une étrange apparition l’y accompagne, une femme fantôme, tantôt irritante, tantôt rassurante, qui lui montre le chemin (vers Rei ? vers elle-même ?), adoucissant ainsi le sentiment de solitude qui l’étreint. Tandis qu’à Tôkyô l’attendent Momo, adolescente bientôt femme, une mère qui vieillit doucement, et Seiji, le tendre amant.
Roman troublant et enchanteur à la fois : poétique, profond, sensuel, il nous parle de la violence du désir, des amours qui passent, éphémères, de l’absence, des souvenirs qui peu à peu se perdent, et finalement, de l’apaisement.