Usva K.
Un livre magnifique pour la jeunesse et les plus grands

Dans ce récit, nous rencontrons Élie, un jeune garçon de onze ans, seul dans le cimetière du ghetto. Il en a fait son refuge et affronte chaque jour avec un courage qui est le sien. Ce courage, c’est celui d’un enfant qui garde l’espoir de jours meilleurs et qui ne comprend pas d’où est née la barbarie de ceux qui veulent le voir mort.

Un soir il rencontre Gad, alors que celui-ci tente d’échapper aux nazis car il survit grâce aux denrées qu’il arrive à faire rentrer dans le ghetto. Les deux garçons vont apprendre à se parler, ce qui ne sera pas chose facile quand l’un espère et se protège par ses rêves, et quand l’autre perçoit le peu de chances de survie des Juifs de Varsovie.

Chaque nuit, ils vont un peu plus apprendre à se connaître, sans en dire trop, juste ce qu’il faut. Dans la douleur, l’inquiétude, le mélange de crainte du lendemain et l’imagination d’une vie d’après-guerre. Ce qui est certain, c’est que les deux garçons sont seuls et qu’ils ont le pouvoir, à deux, de ne plus l’être.

J’ai été très touchée par ce roman, j’ai encore bien eu les yeux humides et j’ai été tiraillée en deux sens : refermer le livre avant la fin pour leur donner encore une nuit, une chance ; ne pas le refermer et le finir tellement l’écriture d’Hubert Mingarelli nous attrape et de nous lache plus, du début à la fin.

C’est un roman jeunesse qui montre l’horreur de la guerre du point de vue de deux enfants différents, l’un combatif et rusé, maladroitement protecteur, l’autre courageux car gardant en lui l’espoir. Cet espoir qu’il est parfois difficile de conserver est une grande force.