sandrine57

En 1962, à Jackson, Mississippi, il est de bon ton d'avoir, à domicile, une domestique noire, pour faire le ménage, la cuisine et s'occuper des enfants. Toute famille blanche et bourgeoise qui se respecte se doit d'employer une de ces perles rares et aussi de posséder, à l'extérieur de la maison de préférence, les toilettes qui lui sont destinées. Parce que les bonnes noires ont beau savoir cuisiner comme personne, connaitre les secrets de la pâtisserie, faire briller l'argenterie et calmer les enfants turbulents, il n'empêche qu'elles transportent avec elles nombre de microbes et bactéries qu'elles pourraient transmettre à leurs patrons blancs en utilisant leurs toilettes, leurs couverts, leurs verres ou leurs assiettes.

Librairie Athenaeum -.
happée ...

Voilà comment je suis entrée dans ce roman : c'est avec légèreté que j'ai emporté ce livre mais en commençant à le lire, je suis arrivée à la page 80 saisie d'intérêt et de curiosité.
C'est avec une réelle avidité que je souhaitais, chaque soir, voir ce qui allait advenir des ces femmes noires dans cet univers pour blancs ... jusqu'à la gloutonnerie !
Marquant aussi parce qu'on pense aux personnages en dehors du livre : sans admiration mais respect, on replonge dans cette effrayante période de l'histoire où chacun devait "repenser" les dogmes.
C'est si agréable d'être hypnotisé par un roman ! Une certaine intensité du déroulement et de la description de la nature humaine : et vous, qu'en penserez-vous ... ?

Clara

526 pages lues en apnée totale. On aurait pu m’annoncer qu’une vague de chaleur de 40 degrés minimum s’abattait sur Brest ou que la Rade n’existait plus, je n’aurais même pas réagi.Parce qu'une fois commencé ce livre, il est impossible de laisser Aibileen, Minny et Skeeter. Cette lecture m'a attrapée, m'a ferrée et quand je ne lisais pas, leurs voix me trottaient dans la tête.
J’étais à Jackson, ville du Mississipi en cette année 1962. Aux côtés d'Aibeleen dans la cuisine, je la regardais s’occuper avec amour de Baby Mae Mobley. Mais aussi à nettoyer, laver, préparer les repas… A faire son travail de domestique, de bonne. A répondre « Oui, Ma’am » à sa patronne et à ses amies. Serre les dents, leur servir le thé et ne rien dire lorsqu’elles parlent des Nègres qui sont si différents d’eux.

Albertine
un roman inoubliable

Il est rare qu'une lecture me bouleverse autant, me poursuive même quelques jours après avoir refermé le livre la dernière page tournée. Je crois que je n'avais pas envie de quitter Aibileen, Minny et Miss Phelan, de les abandonner à leur sort sans savoir ce que l'avenir allait leur réserver. Bien sûr, il s'agit "d'êtres d'encre et de papier" mais Kathryb Stockett, par la puissance de son histoire, leur a donné plus qu'une vie, un destin.