o n l a l u
A la loupe

L’auteur de « Virgin suicides » ou du « Roman du mariage » est l’un de mes romanciers américains préférés. Il publie là un recueil de nouvelles où l’on retrouve son œil aiguisé sur les rapports humains, son ironie et l’empathie qu’il porte à ses personnages. Savoureux…

**Une maison à soi**

La première nouvelle, d’inspiration autobiographique, est la plus émouvante. Della, une octogénaire qui présente des signes de démence sénile, vient d’être placée dans une résidence adaptée. Lorsque sa meilleure amie Cathy lui rend visite, elle lui apporte un cadeau symbolique, leur livre préféré, l’histoire de deux Indiennes rebelles. Révoltée par le sort de Della, Cathy décide de prendre les choses en main et de la ramener chez elle en dépit de l’avis de tous… Une maison, un foyer : voici un motif reliant ces histoires, comme celle où un retraité vend sa maison et s’endette pour retaper hôtels en ruine et pensions à l’abandon, dans l’espoir de faire fortune et de transmettre un patrimoine immobilier à ses descendants. Ailleurs, un homme a l’interdiction de s’approcher de l’ex-domicile conjugal, mais ne peut s’empêcher d’espionner sa famille, regrettant amèrement la douceur du quotidien après avoir trompé sa femme.

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Jostein
L’agréable absurdité de l’Amérique

Ces dix nouvelles écrites entre 1988 et 2017 mettent en scène des personnages, hommes ou femmes, en proie à leurs désillusions face aux aléas de la vie. Vieillesse, vie à l’étranger, désir d’enfant, assouvissement de sa passion, divorce, rêve américain, mariage forcé.
Utilisant un langage sans tabou, Jeffrey Eugenides met en évidence la complexité de la mentalité américaine. Toujours prêts à toutes les turpitudes, envieux de liberté et d’aisance, les personnages trouvent toujours face à eux la désillusion engendrée par la pudibonderie implacable de la société américaine.