Alex-Mot-à-Mots
Amérindiens

Je ne déteste pas les romans chorals, et j'apprécie les changements de point de vue. Mais dans ce roman-ci, c'est trop. Je serai même tentée de le qualifié de "roman à tiroirs", mais avec trop de tiroirs pour une si petite commode.

Je me suis perdue dans la ville de Pluto, dans les histoires imbriquées dans les récits, dans l'imaginaire de Louise Erdrich.

Je ne fus guère étonnée, par ailleurs, de découvrir que certains des passages de son roman étaient parus dans des revues. Pourquoi, dans ce cas-là, ne pas publier un recueil de nouvelles ?...

Je préfère rester sur le bon souvenir de "Ce qui a dévoré nos coeurs". A vouloir trop en faire...

L'image que je retiendrai :

Celle des mots ojibwe qui parsèment les récits, et dont je n'ai pas compris un traitre mot.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/10/06/25235287.html

Hélène-Lecturissime
Un magnifique roman polyphonique.

La beauté de l’ensemble des histoires imbriquées les unes dans les autres pour former un patchwork vivant et signifiant est époustouflante... Les destins apparemment isolés les uns des autres trouvent leur cohérence au fil des pages, prouvant qu’une histoire est composée de plusieurs individualités rassemblées par un socle commun.

« Quand nous sommes jeunes, les mots sont éparpillés autour de nous. Au fur et à mesure qu’ils sont assemblés par l’expérience, nous le sommes nous aussi, phrase par phrase, jusqu’à ce que l’histoire prenne forme. » (p. 414)

Et c’est ce socle commun que veulent garder les indiens comme une identité qu’on ne pourra plus leur voler tant que le récit durera.

Clara

Dakota du Nord, Pluto, une petite ville bâtie fin du XIX siècle très près d’une réserve indienne. Des familles s’y sont installées, les Hommes blancs sont venus avec leur religion et lorgnent sur les terres indiennes. 1911 : une famille entière de fermiers est tuée sauf le bébé. Les différences entre les deux communautés seront les plus fortes, les têtes de trois indiens se balanceront au nœud d’une corde. Seul Mooshum n’a pas été pendu. Pourquoi ? Les habitants et leurs descendants doivent vivre avec ce drame. Les questions, les mensonges drapés de secrets enveloppe cette tragédie sans que le vrai coupable ait été trouvé.