Laure M. Libraire
Tellement beau !

Dans Les Villes de papier, Dominique Fortier imaginait la vie intérieure d’Emily Dickinson. Avec Les Ombres blanches, l'autrice « échafaude une suite à la mort » de la poétesse. Elle prolonge l’existence de cette dernière à travers quatre héroïnes qui ont œuvré à la publication de ses poèmes.
Il s’agit de sa sœur Lavinia ; de sa meilleure amie et belle sœur, Susan ; de la maîtresse de son frère aîné, Mabel et de l’enfant de celle-ci, Millicent. Dominique Fortier nous raconte l’histoire de ces femmes, imagine leur existence et pose sur chacune d’entre elles un regard doux, bienveillant, complice. Elle nous offre le plaisir de leur compagnie, si agréable, qu’il en est difficile de les quitter. Et en arrière-plan, continue de vivre le spectre d’Emily Dickinson, un génie de la poésie et qui, telle une ombre blanche, rayonne sur chacune de ces femmes, ainsi que dans nos cœurs. S‘ajoutent les quelques réflexions que Dominique Fortier insère avec parcimonie dans son récit. Qu'elles sont belles ces réflexions, poétiques et inspirantes ! Un roman qui sublime le réel et rend grâce à la poésie.