Julien L. Libraire
Un grand bonheur de lecture

Jean Baptiste Andréa, continue pour notre plus grand bonheur, à explorer les rencontres fortuites à travers Mimo ce petit être doué d'un génie pour la sculpture et Viola benjamine d'une riche famille italienne. Tout les oppose mais l'amour de l'art va les réunir mais aussi les séparer. Tout au long de leur existence, ils vont se croiser, s'aimer, se trahir. C'est aussi un voyage dans l’Italie fasciste des années 1930 mais c'est surtout une ode à la liberté, à l'émancipation et à la révolte. Un livre coup de poing !

Marc F.
La sculpture, art majeur ?

Mimo Vitaliani nous raconte son histoire à la veille de sa mort en 1986 dans un monastère italien, où il vit retiré depuis 40 ans.
A la mort de son père sculpteur, sa mère italienne l'envoie en Italie chez l'un de ses lointains cousins, qui a un atelier de sculpture dans les Abruzzes. Maltraité, il connaîtra Viola, la fille du riche comte qui habite en haut du village. Nous suivons leur relation amicale jusqu'en 1947, sur fond d'arrivée du fascisme.
Histoire romanesque et prenante sur le monde de l'art et de la sculpture, sur les beaux paysages italiens de Florence à Rome en passant par Milan.
Un Bon Goncourt, ce qui est rare !

Océane M.
Magnifique !

Plongez dans la vie de Mimo, un jeune garçon, confié très tôt à un sculpteur sans scrupule qui ne verra de lui qu'un esclave. Cependant, cet enfant dispose d'un talent inné pour l'art de la sculpture....
Puis de l'autre côté vous avez Viola, une jeune héritière bercée par les anges remplis d'un désir d'exister.
Ici vous pourriez vous dire que rien ne les dispose à se rencontrer, pourtant, dès le premier regard un lien très fort va les unir, pour le meilleur et pour le pire...
Et en temps de guerre le pire arrive très vite...
Un récit magnifique porté par une plume splendide, à la fois touchante et rempli de beauté. Une histoire fascinante qui nous laisse sans voix.

A lire sans modération un chef-d'oeuvre !

Julie P.
delicieux

L'écriture est remarquable pour sa clarté et sa précision, rendant chaque scène vivante et palpable. L'auteur a un don pour la description, peignant des images qui restent gravées dans l'esprit du lecteur. Le rythme de l'histoire est bien géré, avec des moments de tension qui se construisent de manière naturelle et des résolutions qui sont à la fois satisfaisantes et crédibles.

Matatoune V.

Certes le monde de Jean-Baptiste Andrea est rassurant, surtout pour l’atmosphère anxiogène que nous vivons actuellement. Ses deux héros traversent les épreuves sans qu’elles ne les atteignent vraiment. L’histoire semble nous démontrer que l’amitié, ou plutôt un amour platonique, les protège de toutes les conséquences des aléas de la vie. Et, croyez-moi, il y en a beaucoup dans Veiller sur elle.
Veiller sur elle est une magnifique histoire, très bien racontée. Mais, trop belle justement !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/10/30/jean-baptiste-andrea/

Alex-Mot-à-Mots
20e siècle, Italie

Encore une fois, je n’ai pas vraiment apprécié un roman de cet auteur. Depuis Ma reine qui ne m’avait pas pleinement convaincu, mes autres lectures sont à l’avenant.

Je me faisais pourtant une joie de découvrir ce récit situé entre les deux guerres en Italie, la montée du fascisme, une famille Orsini intrigante.

Le personnage de Mimo ne m’a pas touché, qui va et vient entre les grandes villes italiennes, n’aime personne à part Viola.

J’ai en revanche aimé Viola, jeune fille rêveuse et femme de caractère malgré son attachement à sa famille dont elle ne partage pas le rapprochement avec le régime de Mussolini.

Alors oui, dès les premières pages, il est question du Futurisme, et Mimo en est l’incarnation : toujours en mouvement.
Alors oui, j’ai aimé l’amitié des jumeaux cosmiques Mimo-Viola (même si elle est fausse).
Alors oui, j’ai eu l’explication de l’omniprésence de l’échelle de Mercalli en fin de roman.

Mais j’ai trouvé l’amitié avec une plantigrade bien improbable.
J’ai trouvé un peu facile que ce soit Viola qui, grâce aux livres de son père, éduque Mimo.
J’ai trouvé que les répétitives scènes de beuverie n’apportaient pas grand chose.
J’ai trouvé rapidement le mystère de la Pietà, me demandant quand, enfin, il allait la sculpter.

J’ai trouvé que l’auteur de délayait un peu trop certains passages récurrents, et j’ai terminé en avance rapide.

L’image que je retiendrai :

Celle de la couleur verte associée à la famille Orsini : leur intérieur est vert et Viola écrit à l’encre verte.

Muriel H.
Lente ascension d'un sculpteur de génie

Mimo,un vieil homme se meurt dans un couvent en Italie. N'étant pas un religieux, il a souhaité finir sa vie dans ce lieu pour « veiller sur elle ». Né pauvre mais ayant de l'or dans les mains, il est, très jeune confié à un de ses oncles qui est un sculpteur mais sans succès.
Mimo, véritable génie, aidé par Viola Orsini une jeune fille issue de la noblesse, féministe avant l'heure, deviendra l'un des plus grands sculpteurs de son temps.
Pour tous les amateurs d'art, d'Histoire, un roman éblouissant, de

Axelle ..
Veiller sur elle

IMMENSE coup de cœur pour ce roman de JB Andrea. C'est avec maîtrise qu'il nous emmène faire le tour du XXe siècle en Italie, avec Mimo.
Histoire avec un grand H, intrigue, amour, c'est un très grand roman qui a tout pour plaire. Jamais on ne s'ennuie, et on regrettera même de l'avoir si vite fini...

Eric R.
Du grand art

Avec Jean-Baptiste Andrea tout commence par la fin, ou tout semble commencer par la fin. Une machine à remonter le temps. Dans son magnifique précédent roman « Des diables et des saints », un homme joue du piano dans les gares. Son histoire a commencé cinquante ans plus tôt dans un orphelinat de montagne. Dans « Veiller sur elle », un homme se meurt, là aussi en haut d’une montagne, dans le Piémont. Son histoire a commencé il y a 82 ans, en 1904. C’est la fin mais lui aussi a une histoire, une histoire extraordinaire à raconter, celle de sa vie. Avant de perdre son dernier souffle il se souvient.

Il pourrait s’appeler Roméo et elle Juliette mais ce serait trop simple. Et un peu cliché. Elle se nomme Viola. Elle est une fille Orsini, la famille noble du village sur le plateau de Pietra d’Alba. Lui, qui est alors jeune et bien vivant, a pour prénom, Mimo. Mimo Vitaliani.

« Ce sera toujours toi et moi, Mimo et Viola. Mimo qui sculpte, et Viola qui vole »

Viola, vole ou essaie de voler. De voler dans les airs comme de voler de ses propres ailes dans une société où il est difficile d’être femme. Surdouée, elle appréhende le monde à l’aune de ses connaissances exceptionnelles acquises dans les livres. Indépendante, fière, elle rêve d’un siècle nouveau où les femmes auraient leur juste place.

Mimo sculpte. Fils d’un sculpteur en France, il va exercer son métier, qui deviendra son art en Italie, rejetant le nom de Francese et de ses origines. C’est son histoire qu’il nous raconte sur son lit de mort, une existence qui va le mener d’un oncle alcoolique, censé être son tuteur, à des ateliers à Florence ou à Rome, sans oublier le passage par un cirque. Elle se mêle à l’histoire de l’Italie, et à la montée du fascisme. On oublie pourtant, souvent le contexte de l’époque pour lire une histoire plus ancienne, celle de la Renaissance italienne et de la fin du XVI ème siècle tant le périple de Mimo nous renvoie aux frasques du Caravage dans les bouges romains ou florentins. On voyage dans les ateliers dans lesquels rien ne semble avoir changé depuis des siècles et il faut l’évocation des chemises brunes pour comprendre que le temps a effectivement passé.

C’est qu’il est question d’art, de tableaux de Fra Angelico, ou de sculptures de Michel Ange. De chefs d’œuvre aussi, ces statues qui font pleurer, rire, qui rendent malades ou heureux parce qu’elles possèdent un secret, celui du génie de leur créateur. La sculpture ultime de Mimo est tellement exceptionnelle qu’elle doit être protégée, mise à l’écart du monde car potentiellement dangereuse. Le sujet est pourtant classique, sans crime apparent: une Pietà, cette représentation de Marie tenant son fils Jésus-Christ sur ses genoux. Une mère aimante et son fils mort. Rien de plus. Rien de moins.

Avec ce voyage dans le temps de près d’un siècle dans l’Italie en convulsions, Jean-Baptiste Andrea écrit un roman ample, gigantesque, généreux, entre deux guerres, entre deux mondes, celui des humbles, celui des riches. Deux mondes appelés à ne pas se rencontrer mais que Mino et Viola vont réunir, en tentant de s’apprivoiser l’un et l’autre. Fresque historique, roman d’amour, « Veiller sur elle » est aussi un hymne magnifique à la création. La beauté est là dans le bloc de marbre. La sculpture existe déjà, l’artiste a un seul devoir: l’extraire de la pierre, la ressortir en y touchant le moins possible, comme l’écrivain doit laisser la plume glisser sur le papier, le plus simplement du monde. Pour laisser la poésie des mots pénétrer les interstices d'un récit initiatique aux multiples facettes.

Jean-Baptiste Andrea nous a emmené avec lui, accompagné des thèmes qui lui sont chers et commencent à former une oeuvre: religion et clergé, montagnes et paysages, poésie des lieux et vilenie des hommes. Et le Secret, celui qu’un musicien de gare avait en lui, celui que Mino à dissimuler dans sa Pietà. Secret d’un chef d’oeuvre ou secret d’une vie? Allez savoir.

Virginie S. (Libraire)
Une incroyable épopée à travers le 20ème siècle italien.

Au mitan des années 80, dans une petite abbaye accrochée à flanc de falaise dans le Piémont italien, Michelangelo Vitaliani -dit Mimo- s'éteint. Depuis 40 ans, ce sculpteur de génie s'est retiré du monde afin de "veiller sur elle". Elle, c'est sa plus belle œuvre, une incroyable sculpture qui suscite fascination et convoitise, qui représente Viola Orsini, son amie, sa muse, son alter ego... Mimo se repasse sa vie : l'enfance modeste, les apprentissages entre Pietra d'Alba et Florence, la rencontre et les liens tissés avec la puissante famille Orsini, son travail et son amitié infiniment précieuse et parfois orageuse avec Viola. Une incroyable épopée à travers le 20ème siècle italien.