Stéphanie F.

D'une rare intensité, ce court texte aussi poignant que douloureux est tout simplement remarquable. Un roman plein d'humanité, grave, où les silences, nombreux, disent beaucoup et plus encore. Très fort !

Valérie
Très belle écriture

Ayant lu Le héron de Guernica, je savais à quel point la plume d'Antoine Choplin pouvait être belle. Ce que j'ai découvert avec ce court roman, c'est qu'il pouvait en plus écrire un roman très fort, empreint d'émotion. Ce qu'il nous décrit est un univers post-apocalyptique, où les gens ont souffert, souffrent encore des conséquences de l'irradiation. Lorsqu'ils ne sont pas eux-mêmes malades, ils ont un proche qui risque d'en mourir. Mais ce dont ils souffrent aussi, c'est d'avoir dû quitter à jamais leur maison. Certains préfèreraient prendre le risque d'y rester plutôt que de souffrir ce déracinement qui n'est pourtant que de quelques kilomètres. Ce roman parle aussi de l'importance des mots: pour crier son désespoir et ne pas oublier comme le fait Gouri avec ses poèmes mais aussi pour laisser une trace à ceux qu'on aime avant de mourir et la demande de Iakov à Gouri m'a beaucoup touchée. De ce roman il me restera de nombreuses images, celle d'une vieille femme enterrant sa Singer ou celle d'une centaine d'oiseaux morts. Lu il y quatre mois, je n'ai toujours pas oublié ce roman.

Agathe B.
Très beau

Encore une fois je suis tombée sous le charme d’Antoine Choplin !

J'ai découvert cet auteur avec Le héron de Guernica, qui m'a bouleversée, et j'ai pris beaucoup de plaisir à le retrouver avec La nuit tombée.
Ce qui est d’autant plus étrange que je n’aime pas les livres où il ne se passe pas grand-chose, et ici, je dois admettre que c’est le cas !
Pas d'action et pourtant tout est intense : les sentiments, les ressentis, les émotions, les mots choisis !

Thierry C.

Il y a eu la vie à Tchernobyl.

«Après les derniers faubourgs de Kiev, Gouri s’est arrêté sur le bas-côté de la route pour vérifier l’attache de la remorque.»

Gouri part en moto vers la zone. La zone interdite de Tchernobyl.
Gouri est un ancien «volontaire» pour nettoyer le réacteur N°4 de la centrale.
«C’était tôt le matin, deux camions militaires sont arrivés ici au village. Une huitaine de gars sont descendus et le chef a pris la parole pour dire qu’ils recrutaient des hommes pour nettoyer la zone. Que s’engager pour ce travail, c’était ni plus ni moins faire son devoir de citoyen.» Ce seront les liquidateurs.

Julien L.
A la recherche du passé

Un homme revient sur les traces de son passé. Un passé douloureux hanté par le souvenir de la catastrohpe nucléaire de Tchernobyl. Gouri, notre héros souhaite récupérer une porte, "celle de la chambre de Ksenia (...), il y a pas mal d'inscriptions dessus, dit Gouri, des choses que nous avions écrites ou dessinées, Ksenia et moi. Un peu de poésie, des mots comme ça..."

Leiloona B.
Touchée et émue !

Gouri vient tout juste de quitter Kiev. Il a un drôle d’air, là, avec sa moto qui traîne une remorque. On se demanderait presque si cette monture farfelue arrivera en un seul morceau à destination. Mais Gouri sait ce qu’il fait. La lumière à cette époque de l’année est douce, les rayons du soleil arrivent encore à passer à travers les branches : de jolis rameaux de lumière.
Notre homme espère arriver avant la nuit. Ainsi, il pourra se reposer un peu auprès de ses amis avant de reprendre la route vers Pripiat. La zone interdite.
Cela fait deux ans qu’il ne les a pas revus. Après la catastrophe, après avoir combattu de son mieux ce mal étrange et invisible qui s’est abattu sur sa ville un certain mois d’avril 1986, il est parti à Kiev. Mais le voici de retour, mû par une certaine urgence. Il doit retourner chez lui, un objet l’y attend …

Librairie Athenaeum -.
Silences éloquents

Gouri, écrivain public à Kiev, veut retourner à Pripiat, en Ukraine, à quelques kilomètres de la centrale de Tchernobyl et, en chemin, rencontre ses anciens amis et se souvient de la vie telle qu'elle était avant la catastrophe.
En approchant de "la zone" et de la ville morte, il est venu rechercher quelque chose pour sa fille Ksenia.
Au-delà du remord d'être parti, il écoute les histoires avec délicatesse en respectant la sensibilité "slave", toute en retenue, autour de cette monstrueuse tragédie.
Le style est incisif et fait froid dans le dos mais ne permet pas de lire ce roman autrement qu'en un seul tenant.