Valérie
Coup de coeur

Je ne sais pas ce qui m'a fait choisir ce livre: sa couverture sans doute, et l'impression en lisant le résumé que ce ne serait pas un thriller convenu. J'ai malgré tout hésité car les billets concernant le roman précédent de l'auteur parlait d'un trop-plein de violence. Je n'ai pas eu cette impression ici. J'ai d'abord adoré le duo que forment Chance père et Chance fille. Elle ne peut vivre sans lui, ils ne se quitteront donc pas et il l'emmène partout avec lui.

o n l a l u
La mariée était en noir

Double mariage chez les ultra-riches : Chance Doyen va épouser Aurore Dragan, sœur de Luc, qui lui-même convole, le même jour et sous les mêmes tentes à rayure avec l’héritière de la septième fortune de France. A moins que ce ne soit la huitième. Et là, drame : la mariée disparaît. Elle venait d’apprendre qu’elle était enceinte… Chance la retrouve  quelques mois plus tard, dans un coma dont elle ne se réveillera jamais, juste à temps pour la faire accoucher. Ainsi naît Mademoiselle Chance. Neuf ans plus tard, tous les enfants qui avaient été présents au mariage sont enlevés et sauvagement assassinés. Un par un. Méthodiquement, cruellement. Implacablement. Car celui que l’on appelle l’Inconnu n’est pas un serial killer comme les autres : il est le Mal incarné. Brillant, pervers. D’autant plus pervers qu’il est brillant. L’histoire nous en a fourni plus d’un de son espèce, qui, pour satisfaire leur besoin meurtrier, s’attaquaient à des causes. Soi-disant. Sur fond de revanche sociale, qui n’est en fait qu’un gimmick pour brouiller les pistes, le tueur tue pour tuer. Il tue parce qu’on le lui a appris. Et qui ? Ceux qui, normalement, sont censés être du bon côté. C’est cette intrigue machiavélique où le Bien et le Mal flirtent et se côtoient, où le Mal va jusqu’à prendre l’apparence du Bien et vice-versa, que devra dénouer Mademoiselle Chance, avec une intelligence vive dont on se demande d’où elle vient et un goût immodéré pour le cinéma. Le cinéma, nous y voilà : adeptes de Tarantino, vous retrouverez ici la même violence, certes, mais aussi le même rythme et le même humour désabusé. Une dernière scène d’anthologie notamment, avec le « formateur »… Terrifiant. Un sacré bon polar, à la française une fois n’est pas coutume, qui dézingue tous les codes du genre. Bang bang

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u