Alexandrine
Piège en eaux troubles

Trop d'incises, de digressions, de passages entre parenthèses ont fini par lasser la lectrice bienveillante que je suis. Impossible d'aller au delà de la page 52. Impossible de ressentir un quelconque intérêt pour ce Wax, personnage aux contours tellement flous qu'il n'a jamais acquis à mes yeux la moindre consistance. Le narrateur, engagé pour narrer les exploits du susdit, n'a manifestement pas eu grand chose à se mettre sous la plume. Et le lecteur reste lui aussi sur sa faim. Dommage.

Angélique V.
Brasse coulée en eaux troubles

Icare des temps modernes, Wax ne vole pas mais nage... ou du moins essaye. Avec l'aide du narrateur, embauché par lui afin de chroniquer ses éventuels exploits, il avait pour projet de traverser le détroit d'Ormuz. Mais Wax a disparu. Sans aucune nouvelle de lui, le narrateur part alors à sa recherche. Avec lui, nous découvrons alors une partie du monde inconnue des touristes mais très fréquentée par les navires de guerre et les super-tankers. Unissant le golfe Persique à la mer d'Arabie, ce détroit voit en effet transiter une part importante du pétrole et du gaz irriguant l'économie mondiale. Le narrateur nous entraine au bout du monde dans sa quête et distille au fil des pages ses réflexions plus ou moins philosophiques sur la guerre, la real-politik et le monde comme il va. Globe-trotter de l'impossible, Jean Rolin continue d'explorer avec intelligence et drôlerie les endroits les moins fréquentables de la planète pour le plus grand plaisir de ses lecteurs. Un vrai régal !