sandrine57

Ils sont seuls désormais. Dans leur deux-pièces, leur "bateau ivre", leur refuge, le narrateur et l'Estropié sont seul depuis que Pedro a choisi de faire le grand saut depuis le douzième étage d'un immeuble, loin là-bas, dans un pays "couleur de richesses et de modernité". Du jeune homme bouillonnant de vitalité ne restent plus que le lit en fer dans un coin de la pièce et le chagrin mêlé de rage de ses deux compagnons de vie, restés à Haïti. Alors le narrateur, journaliste abonné à la rubrique nécrologique, entreprend d'écrire les trois colonnes que son rédacteur en chef lui a accordées et qui seront le dernier hommage à l'artiste disparu. Mais la vie, la fièvre, la peine, la générosité, la passion, la folie peuvent-elles être réduites à trois petites colonnes ?