Valérie

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Laird Hunt, ses métaphores, sa façon de personnifier les sentiments ou le passé. Elle est puissante, prend aux tripes alors même que Laird Hunt évite tous pathos.

Ce rire dansait si fort sur la table que je craignais que les tasse ne tombent et ne se brisent.

J'ai adoré la scène dans laquelle Joseph veut rendre son prénom. J'ai fini la lecture de ce roman avec des mystères non élucidés. Qui sont les personnages de la première scène, qu'est caché dans le cadre de la photo (p. 166)? C'est peut-être ce qui m'a bloquée et a fait que je ne peux pas aller jusqu'au coup de cœur. Néanmoins je ne peux que recommander ce grand roman qui étrangement m'a fait penser à Toni Morrison dans l'écriture alors que l'auteur est un homme blanc. C'est un roman âpre, dont les différentes voix forment un équilibre et un pont qui mène de la vengeance au désir de réconciliation. J'ai vraiment hâte de relire cet auteur qui visiblement écrit à chaque fois des romans très différents.