Usva K.

Le livre s’ouvre sur Jacob qui, après avoir travaillé cinq années dans la réalisation d’un ouvrage, est remercié. Il se sent humilié et se retrouve à nouveau sans travail. Vivre un jour de plus, trouver un moyen de tenir jusqu’à demain, ce n’est pas une vie. Alors Jacob va chercher à se différencier de cet insecte qui va le marquer dans un hasard de vie : le cafard.

Ce récit va explorer différents thèmes chers à Will Eisner : le quotidien et son pouvoir humoristique, la recherche d’emploi dans un contexte difficile, la mafia et son intégration féroce dans la vie du quartie et de la ville, les arrangements douteux et la malhonnêteté des protagonistes de la bourse, la naissance ou la renaissance d’un amour, etc.

C’est un livre qui, en peu de pages, expose une histoire complexe, miroir d’une époque troublée autant sur le territoire américain que dans le reste du monde. J’ai beaucoup aimé cette fenêtre ouverte vers le vieux continent qui permet aussi de parler de la difficulté d’émigrer depuis l’Europe en guerre. Un deuxième volet intéressant dans lequel le quotidien d’un homme traduit le quotidien d’un quartier et d’un monde, presque d’un quartier-monde.