Valérie

Oona et Salinger, c’est en fait un roman sur les deux histoires d’amour d’Oona O’Neill, la réelle, celle qu’elle vécut avec Charlie Chaplin, et celle qui existât surtout dans la tête de Jerry Salinger. J’avais peur que ce roman de Beigbeder ne soit pour lui qu’une manière de justifier sa préférence pour les jeunes filles, mais il ne parle de sa jeune femme quand dans la toute fin du roman et il aurait pu tout aussi bien s’en passer mais j’ai tendance à pardonner à l’auteur amoureux de n’avoir pu s’empêcher de le faire. J’ai beaucoup aimé le prologue dans lequel Beigbeder fait preuve d’autodérision en expliquant pourquoi il s’entoure de jeunes. Et je me suis dit que s’il parvenait à conserver ce ton drôle et ironique, j’allais aimer et c’est ce qui s’est passé. Il m’a fait rire d’emblée avec ses allusions aux expressions qu’il ne peut pas utiliser avec les jeunes, comme ramer comme Gérard D’Haboville et comme on le sait, quand on fait rire une femme…