Arnaud B. Libraire

Sans aucun doute, un des romans les plus fascinants de la rentrée. Diane Meur, sorte de Sherlock Holmes germanophile, tente une biographie des Mendelssohn, en partant de Moses, philosophe des Lumières en passant par Félix, le compositeur et le plus célèbre d'entre-eux. Les anonymes ne sont pas en reste et avec une grande perspicacité, l'auteur tire un fil entre les 765 descendants de sa généalogie : de sa Carte. C'est envoûtant, savamment enthousiaste. Malicieuse en diable, l'auteur chemine dans le labeur et le temps (300 ans), à travers les continents, avec le souci permanent de nous garder près d'elle, bras dessus, bras dessous. A mi-chemin entre Le livre brisé et Le dernier des Camondo, c'est un livre généreux, très réussi.

Sophie P.
Difficile de ne pas perdre le fil

Quel programme intéressant! La 4ème de couverture encourage à connaitre et découvrir cette illustre famille.
Dès le 1er chapitre, on est un peu perdu. Ça part dans tous les sens. L'auteure mêle sa vie personnelle, ses recherches avec le thème du livre.
C'est une occasion de connaitre l'Allemagne de l'époque des Lumières. Sauf que l'auteure semble souvent s'adresser à des initiés. Un peu de pédagogie sur Lessing, Lavater, ... aurait été utile.
Après une dizaine de chapitres, j'ai jeté l'éponge et le livre...

o n l a l u
Quelle famille !

Dans la famille Mendelssohn, Diane Meur avait Moses, le grand-père juif philosophe allemand des Lumières, elle avait Felix, le petit-fils compositeur romantique, elle souhaitait donc écrire sur le chaînon manquant, fils du premier et père du second, Abraham Mendelssohn, banquier de son état. Mais quand elle a commencé à tirer les fils de la pelote mendelssohnienne, Diane Meur a vite compris qu’elle ne pouvait pas parler d’Abraham sans évoquer ses parents, ni ses quatre enfants, ni ses frères et sœurs, et qu’il fallait replacer tout ce petit monde dans son contexte spatio-temporel, parce que ceci expliquait cela, parce que les déterminismes familiaux, parce que le judaïsme, le luthéranisme, parce que, parce que… Et voici notre auteure, deux ans plus tard, des centaines de notes accumulées, un gigantesque « monstre » généalogique bricolé dans son salon qui recense une famille de 765 membres, morts et vivants ! Tout cela peut sembler effrayant : partie d’un protagoniste, elle se retrouve avec des centaines de personnages qui cognent à sa porte, envahissent ses nuits, revendiquent le droit de cité dans son roman et continuent de naître tous les jours ou presque aux quatre coins du monde !

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