Camille M.
Atrocement jubilatoire !

Où l'on retrouve le Boucher de Christchurch, l'abominable Joe Middleton, à la veille de son procès. Depuis un an, écroué dans le quartier de Haute sécurité de la prison, Joe passe son temps en rendez-vous avec sa mère, son avocat, sa psychiatre. Il s'appitoie sur son sort, ressasse ses crimes et se demande si Melissa, la tueuse qui l'a émasculé avant son incarcération, l'aime toujours... Mais tandis que les jours passent, lentement, entre quatre murs, au-dehors, la ville frémit : des parents de ses victimes veulent le tuer sans procès, les militants anti-peine de mort manifestent et les policiers tentent de lever les ombres et doutes qui planent sur les crimes du Boucher. Et peu à peu, Joe Middleton se prend à rêver d'évasion. Après tout, pauvre petit simple d'esprit, ne clame-t-il pas haut et fort depuis le début qu'il n'a aucun souvenir de ses actes passés?
Dans cette suite d'Un employé modèle, Paul Cleave nous offre un bijou de violence, souvent gratuite, d'humour noir et trash et des rebondissements en pagaille. Un roman noir... modèle!

o n l a l u
Et si le tueur réussissait à s'en sortir

Et si le tueur réussissait à s'en sortir ? Paul Cleave a l'art d'inoculer cette pensée inavouable dans la tête de ses lecteurs. On en avait fait l'expérience une première fois avec " Un employé modèle " (2010), le roman qui l'avait lancé, centré sur la personnalité vénéneuse de Joe Middleton. Homme de ménage dans un commissariat, ce faux gentil mais vrai sale type vidait les poubelles des policiers enquêtant sur ses crimes en série. Idéal pour les espionner et leur échapper. Un bijou de polar décalé autour d'un tueur à la Dexter Morgan, mais écrit bien avant la fameuse série télé. On s'était très vite délecté de ce même ton distancié, porté par un humour très noir, dans " Un père idéal " (2011). L'histoire d'un homme qui se demande s'il a hérité des gênes de son père, tueur de protituées emprisonné à vie. Et qui décide de passer à l'acte.

Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u