Tensions majeures
Max Weber, l'économie, l'érotisme
Michel Lallement
Gallimard
NRF Essais
Présentation
Au Grand Bazar des idées simples, demandez 'Max Weber' et l'on vous répondra :
'modernité' (et particulièrement protestantisme) = rationalisation du monde
(oubli des Dieux, c'est-à-dire du rapport magique au monde) = 'désenchantement
du monde' (soumis à la raison calculatrice) = 'cage d'acier' dans laquelle
l'homme moderne se serait enfermé. C'est méconnaître qu'à partir de 1910
notamment, Weber insiste sur les conflits de rationalisations à l'œuvre dans
le monde – rationalisations contradictoires entre les divers champs de
l'action sociale ; et, à l'intérieur de chaque champ, tensions majeures entre
la rationalisation formelle et la rationalisation matérielle. À l'origine de
cet élargissement des perspectives, la rencontre foudroyante d'un milieu
intellectuel sexuellement émancipé et féministe et l'observation concomitante
des crises du capitalisme. Weber invite alors ses contemporains à comprendre
les tensions majeures qui traversent notre monde : la financiarisation, dont
les crises des années 2000 et 2010 ont révélé la folle logique, prouve à
l'envi que des comportements jugés rationnels par quelques-uns sont
dévastateurs pour nombre d'autres. Quant à l'érotisme et aux relations entre
les sexes plus généralement, leurs multiples transformations au cours des
dernières décennies viennent, dans la vie économique et malgré l'exigence
consensuelle de parité, buter sur des pratiques qui, au nom d'intérêts divers,
ébrèchent sans cesse la force et cohérence d'un sytème juridique pourtant
fondé formellement sur le principe d'égalité. Il est bon que Michel Lallement
nous aide à lire enfin Max Weber.
Caractéristiques
Éditeur | Gallimard |
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Date de publication | 15 avril 2013 |
Collection | NRF Essais |
Langue | français |
Langue d'origine | français |
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