Présentation
Remonter la Marne,"un voyage de retour", comme disent les ethnologues qui
après avoir ausculté d'autres sociétés reviennent au pays pour l'explorer.
Cette rivière, longue de 520 km, l'auteur l'a remontée à pied, depuis sa
confluence avec la Seine jusqu'à sa source sur le plateau de Langres. Mince
cordon nerveux situé trop près de la tête, Paris. " C'est là qu'il faut
attaquer la maison France avec une chance d'en enfoncer la porte", a écrit
Fernand Braudel. Les catastrophes nationales surgissent toujours du côté de ce
cours d'eau. C'est une France inconnue et inattendue que l'auteur a
découverte. Au gré de ses rencontres, il a été envoûté par la France hors
circuit, celle qui ne va jamais à Paris et s'en félicite, la France des
"conjurateurs", toutes ces personnes qui, sans être marginales, sont sorties
volontairement de la course. Ces personnages résistent, à leur façon, au
pessimisme contemporain et conjurent les esprits maléfiques de l'époque :
l'esprit de lassitude, la fascination pour la décadence, la tyrannie du
consensus.Voyage fragmentaire plutôt qu'inventaire, sorte d'extrait, comme on
le dit d'un passage d'un livre ou de morceaux choisis, mais aussi d'un parfum
concentré. Livre d'odeurs, de paysages encore intacts, d'églises désertes et
de villages "démeublés" mais nullement moribonds. Seule la marche permet un
rapport au temps, au silence, et le marcheur reste ouvert à l'aventure d'une
auberge improbable, d'un barbecue dominical sur les berges ou d'un héron tout
droit sorti d'une fable de La Fontaine. Remonter la Marne, c'est retourner en
arrière, un désir d'aller vers l'origine, comme on se remémore son passé.
Caractéristiques
Éditeur | Fayard |
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Date de publication | 13 février 2013 |
Langue | français |
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