Quand Berlin pensait les peuples
Anthropologie, ethnologie et psychologie (1850-1890)
CNRS Éditions via OpenEdition
De l'Allemagne
Présentation
L’anthropologie, l’ethnologie et la psychologie des peuples connaissent un
spectaculaire essor dans le Berlin de la seconde moitié du xixe siècle.
L’émergence de ces disciplines s’inscrit dans le cadre de l’expansion
coloniale et dans le paysage scientifique de la ville, où la référence
humaniste aux frères Humboldt peine à s’adapter au contexte de la fin du xixe
siècle. Les différentes contributions rassemblées mettent toutefois en
évidence dans les milieux scientifiques allemands la volonté de maintenir une
articulation du particulier et de l’universel à partir de données nouvelles et
de plus en plus complexes. Derrière la notion de « peuple » (Volk), commune à
la plupart des disciplines concernées, apparaissent ainsi des modélisations
qui, loin de se borner à un organicisme hérité des romantiques allemands,
demandent souvent à la psychologie de fonder empiriquement l’unité de
l’humanité tout en postulant un lien entre sciences exactes et sciences
humaines. Au-delà de Berlin c’est l’espace plus large des débats suscités en
Allemagne par les théories ethnologiques d’Adolf Bastian ou par la célèbre
Revue de psychologie des peuples et de science du langage, par les travaux du
philosophe Theodor Waitz, de l’anthropogéographe Friedrich Ratzel, de
l’ethnologue Franz Boas, du sociologue Georg Simmel et du théoricien des
sciences de l’esprit Wilhelm Dilthey, qui est ici abordé. On peut dès lors
corriger la généalogie des « sciences de la culture » en Allemagne et éclairer
les continuités entre le creuset berlinois et des pratiques plus récentes et
aussi diverses que l’anthropologie culturelle américaine, les recherches
mythologiques de Claude Lévi-Strauss ou les études folkloriques russes.
Caractéristiques
Éditeur | CNRS Éditions via OpenEdition |
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Date de publication | 20 juin 2013 |
Collection | De l'Allemagne |
Langue | français |
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