Histoire de Bougie
Laurent-Charles Féraud
Bouchene
Bibliothèque d'Histoire du Maghreb
Présentation
Il faut revoir Bougie, l’antique Saldæ, par la pensée, à l’époque du Moyen
Age, lorsqu’elle avait sur la côte d’Afrique, la prépondérance des lettres et
du commerce. Elle avait alors une forte existence individuelle ; non seulement
elle vivait libre et avait modifié à son profit l’autorité des sultans de
l’Orient et de l’Occident dont elle relevait d’abord, mais elle avait encore
ajouté à sa force personnelle, en s’unissant par les traités d’alliance et de
commerce aux principales cités du littoral de la France, de l’Espagne et aux
puissantes républiques d’Italie. Capitale, dit-on, des premières possessions
vandales en Afrique, Bougie devint, de nouveau sous le gouvernement des émirs,
la capitale d’un royaume dont l’autorité s’étendait sur toute la province
actuelle de Constantine et une partie de celle d’Alger. Le surnom de Ville
Sainte et de Petite Mecque, qu’on lui donnait dans le monde musulman, et
l’hospitalité qu’elle accorda libéralement dans ses murs à un nombre
considérable de Maures et de Juifs chassés d’Espagne, sont autant de faits qui
en disent assez pour que toute réflexion soit superflue. On a pensé que si, au
XVIe siècle, Barberousse était parvenu à enlever cette ville aux Espagnols qui
l’occupaient depuis 1509, le hardi corsaire en aurait probablement fait le
siège de la domination turque sur la côte barbaresque. Alger, que le hasard
des circonstances mit au premier rang, serait dès lors, resté une modeste
bourgade.
*[3e]: Troisième
Caractéristiques
Éditeur | Bouchene |
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Date de publication | 11 mars 2018 |
Collection | Bibliothèque d'Histoire du Maghreb |
Langue | français |
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