Le bagne de Brest
Naissance d'une institution carcérale au siècle des Lumières
Frédérique Joannic-Seta
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Présentation
Née de la volonté royale de dissoudre le trop coûteux corps des Galères,
l'ordonnance de 1748 trouve l'une de ses premières applications concrètes avec
l'arrivée à Brest d'un petit millier de galériens, escortés de quelques
surveillants bien au fait de la réglementation des chiourmes. C'est de cette
installation que naît en 1749 le bagne de Brest. Plus que le XIXe siècle,
période de stabilisation, la deuxième moitié du XVIIIe siècle, qui nous
intéresse ici, marque l'émergence de cette nouvelle structure répressive.
Celle-ci se dégage progressivement du monde des galères dont elle est
directement issue pour acquérir son autonomie propre ; le siècle des Lumières
voit la disparition des galériens, condamnés à tirer la rame, au profit des
forçats, main d'œuvre bon marché employée dans les arsenaux de la Marine. En
même temps, de nouvelles notions apparaissent, comme le souci sous-jacent de
l'exemplarité de la peine, concrétisée par le long cheminement des chaînes à
travers la France, et celui de la réinsertion des forçats dans la société.
Structure paradoxalement ouverte vers le monde extérieur, le bagne apparaît
aussi comme l'un des éléments participant à l'économie de la cité brestoise,
aussi bien par le réservoir à main d'œuvre qu'il constitue, y compris pour les
simples particuliers, que pour les négoces qui se créent autour de lui, comme
la fourniture des aliments ou des vêtements. Brest, arsenal alors en plein
essor et que les manœuvres de la guerre d'Amérique viendront conforter dans
son rôle prépondérant, constitue donc à plusieurs égards un exemple.
Caractéristiques
Éditeur | Presses universitaires de Rennes |
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Date de publication | 9 juillet 2015 |
Collection | Histoire |
Langue | français |
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