Le Clézio, passeur des arts et des cultures
Presses universitaires de Rennes
Interférences
Présentation
L’attribution du Prix Nobel à J.M.G. Le Clézio en 2008 a consacré, autant que
l’écrivain français, le meilleur représentant de la « littérature-monde ».
L’ouvrage collectif : Le Clézio, passeur des arts et des cultures ancre
opportunément dans l’œuvre cette qualité d’écrivain sans frontière. Le Clézio
dote la littérature d'une fonction heuristique : explorer les voies de passage
vers les cultures mauricienne, nigériane, amérindienne, marocaine ou
océanienne, mettre en lumière la fécondité des confluences entre les arts. Les
auteurs interrogent une démarche anthropologique consciente des écueils de
l’exotisme ou de l’ethnocentrisme et attentive à ce socle commun, à l’humanité
que représente le geste artistique. Qu’il commente la poésie de Michaux, les
films d’Antonioni ou de Mizogushi, les tableaux de Georges de la Tour, de
Modigliani, de Diego Rivera et de Frida Kahlo, J.M.G. Le Clézio privilégie la
démarche critique sensible et subjective préconisée par Baudelaire. L’art
investit la création littéraire et plusieurs analyses soulignent la richesse
des sources d’inspiration leclézienne : des courants picturaux des années
1960-1970 aux masques africains et aux arts populaires ; du chant à la danse.
L’écriture appelle la transposition : trois récits, Mondo, Le Procès-verbal,
Pawana, suscitent ainsi des recréations par Tony Gatlif, Edmond Baudoin et
Georges Lavaudant qui relèvent les défis de l’adaptation au cinéma, en roman
graphique et à la scène. Dans une communauté de valeurs, ces artistes relaient
l’attention empathique d’un écrivain soucieux de résister à toutes les
tentatives d’uniformisation et qui affirme avec force la nécessité de donner
voix aux oubliés, de se mettre à l’écoute des civilisations « invisibles ».
Caractéristiques
Éditeur | Presses universitaires de Rennes |
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Date de publication | 19 septembre 2016 |
Collection | Interférences |
Langue | français |
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