Texte/Image
Images à lire, textes à voir
Liliane Louvel
Presses universitaires de Rennes
Interférences
Présentation
Ce travail poursuit la réflexion entamée dans L’Œil du texte qui avait tenté
une première approche des questions soulevées par le rapport entre littérature
et peinture. Ici, le réexamen du langage de la critique permet de proposer un
affinement des catégories du descriptif liées aux pratiques intersémiotiques.
C’est ce que tentent de faire les « nuances du pictural ». Les médiateurs
sémiotiques autres que la peinture, qui varient le rapport texte/image, font
l’objet de développements dans lesquels les rapports entre le texte et le
miroir, le texte et les appareils optiques, les reflets mais aussi la
photographie, la cartographie, et le « tableau vivant » sont abordés sous
l’angle des « substituts du pictural ». Le travail sur l’intersémioticité
s’accompagne d’interrogations qui sont ensuite traitées. Le rapport entre
texte et image est alors porté au-delà du paragone et de la division
lessingienne entre arts du temps et arts de l’espace. C’est dans l’effet de
lecture que se trouve l’une des clés d’approche. Les modalités du dialogue
entre texte et image imposent une double lecture qui opère sur le mode de
l’oscillation, de la traduction ou de la transaction. L’image en-texte ou hors
texte joue le rôle de trompe-l’œil dont le lecteur ne peut se déprendre. Ce
mouvement d’oscillation se double d’une constante : le désir contradictoire de
voir de près/voir de loin. Le tout et la partie, l’oscillation du regard
déstabilisent le texte et le lecteur, le sortent de l’emprise du texte pour
mieux l’y replonger. Enfin, le mode d’intégration de l’image et de ses
substituts dans le texte peut être conçu en termes qui allient les deux
critères irréductiblement opposés par Lessing. Le temps et l’espace se
trouvent réunis dans deux données fondamentales de la critique et de la
physique : le rythme et la vitesse. La notion de rythme permet de repenser la
relation entre texte et image non pas sur le mode agonistique mais sur le mode
complémentaire de la coopération. Enfin, le corps réintroduit dans l’œuvre par
la présence de la peinture se fait entendre dans la synesthésie qui allie
l’œil à l’oreille, les voix au voir. Ces propositions se trouvent assorties de
lectures picturales qui offrent des mises en application du travail proposé.
Ainsi, le lecteur pourra faire quelques stations en compagnie d’O. Wilde et de
V. Woolf, d’H. James, E. Wharton, S. King, A. Carter, J. McGahern, Paul Auster
et tant d’autres.
Caractéristiques
Éditeur | Presses universitaires de Rennes |
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Date de publication | 26 septembre 2016 |
Collection | Interférences |
Langue | français |
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