Le patronat marseillais et la deuxième industrialisation
1880-1930
Xavier Daumalin
Presses Universitaires de Provence
Le temps de l’histoire
Présentation
Le patronat marseillais des années 1880-1930 a mauvaise réputation. On lui
reproche d’être resté replié sur lui-même, individualiste, trop exclusivement
marchand, et de ne pas avoir su évoluer vers un capitalisme de type managérial
jugé plus efficace pour pouvoir répondre aux enjeux industriels de son époque.
Cette culture de l’entre-soi, fondée sur un système relationnel puissant et
des représentations hérités du milieu du XIXe siècle, aurait contribué à
pérenniser des modes de formation et de gestion peu performants, à limiter les
capacités d’investissement ou d’innovation des entreprises et à retarder la
concentration des sociétés, la rationalisation des méthodes de production et
la standardisation des produits. Elle aurait en outre favorisé le repli des
entreprises sur des marchés protégés - essentiellement coloniaux - et provoqué
une certaine cécité à l’égard des évolutions économiques et sociales en cours.
En d’autres termes, le patronat marseillais des années 1880-1930 aurait raté
la deuxième industrialisation. Cette légende noire, forgée au cours de la
récession qui a suivi les Trente Glorieuses, nécessite aujourd’hui d’être
revue. L’ouverture de nouveaux fonds d’archives privées, le renouvellement et
la diversification des approches au sein de l’histoire économique et sociale
régionale et l’émergence d’un nouveau régime d’historicité, permettent de
proposer une tout autre représentation de la deuxième industrialisation
marseillaise.
Caractéristiques
Éditeur | Presses Universitaires de Provence |
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Date de publication | 9 décembre 2020 |
Collection | Le temps de l’histoire |
Langue | français |
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