Sur le Tour Alsace

Présentation

Pourquoi consacrer un livre au Tour Alsace ? Pour ses 20 ans, évidemment, signe d'une longévité et d'une endurance pas si anecdotiques dans le paysage événementiel contemporain. Mais aussi, et peut-être surtout, parce que le Tour Alsace, c'est autre chose que ceci et cela. Autre chose que des cyclistes et une compétition sportive. Autre chose que des parcours posés sur une carte et sur des routes qui défilent. Antoine Blondin célébrait l'âme du Tour de France, en contait les ambiances, en dessinait une identité plurielle. Toutes raisons gardées, le Tour Alsace a une âme, ses ambiances, sa façon d'être. Il s'est doté édition après édition d'une identité aux marqueurs forts, de la bonne humeur à l'atmosphère familiale, de la fierté régionale à la quête d'originalité. Il s'est construit avec les faits et les gestes des gens qui lui donnent vie et des gens qui viennent apprécier le spectacle, de plus en plus nombreux chaque année. Avec des regards, des attitudes. Avec des réussites, comme ces soirées dédiées aux bénévoles, et des ratés, comme cette arrivée à Colmar où la moitié du peloton a été orientéeâ€- du mauvais côté de l'avenue. Avec des petites phrases, des non-dits. Avec des couleurs, celles des maillots distinctifs en premier lieu. Avec des odeurs, celle des kougelhopfs de la corporation des boulangers au hasard. Des coups de gueule et des colères, aussi, parfois ridicules, parfois justifiés. Bref, avec tous ces intangibles qui font et défont des moments qui, mis ensemble, racontent une histoire. Celle du Tour Alsace, qui n'a rien à envier à personne car il est riche de ses propres singularités. Et aussi, c'est vrai, car il est parvenu à ne pas se prendre pour ce qu'il n'était pas. Florent Mathern, 43 ans, est un journaliste mulhousien diplômé du Centre universitaire d'enseignement du journalisme de Strasbourg. Il a notamment couvert l'actualité locale et transfrontalière, les Jeux Olympiques de Londres, la crise du coronavirus et les 19 éditions du Tour Alsace cycliste pour le plus ancien titre de presse d'Alsace, L'Ami Hebdo. Il vit désormais à Monterrey, au Mexique, où il poursuit ses activités journalistiques et s'apprête à entamer une thèse de doctorat en ethnolinguistique.