Bye bye les kilos

Présentation

Un livre présenté par Roseline Davido.

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livre, aux Presses du Châtelet,
34, rue des Bourdonnais 75001 Paris.
Et, pour le Canada, à
Édipresse Inc., 945, avenue Beaumont,
Montréal, Québec H3N 1W3.

eISBN 978-2-8459-2524-3

Copyright © Presses du Châtelet, 2006.

Je dédie ce livre à ma mère.

Introduction

Autant vous le dire tout de suite : les kilos que vous avez en trop ne m'intéressent pas ! Inutile, en effet, de vous focaliser sur la lourdeur de votre corps et sur votre surcharge pondérale car tout se passe dans votre tête. Le surpoids est le symptôme d'un mal de vivre et non l'inverse, la face immergée de l'iceberg. La nourriture faisant office d'écran, elle détourne votre attention du problème réel, de ce qui vous fait vraiment souffrir. Alors, cessez de compter les calories que vous ingérez ou de vous affamer avant de vous jeter sur la première plaquette de chocolat venue. Ce qui compte, c'est le pourquoi de vos kilos en trop. Voilà ce qui me passionne : trouver les raisons profondes et secrètes qui vous pousse à grignoter toute la journée, à vous ruer sur le sucré ou à avaler jusqu'à la nausée.

Que cachent vos pulsions alimentaires ? C'est ce qu'il vous faut découvrir. Par son apparence hors norme, le corps témoigne de la présence envahissante d'un traumatisme non « digéré ». Ce traumatisme qui vous empêche d'aller de l'avant provient peut-être de la censure d'un rêve ou d'une vocation, du désir d'être vu ou entendu, de la nécessité de résister à une situation déplaisante, d'un besoin de protection, d'une blessure, etc. Chacun de nous étant unique, mille raisons expliquent la surcharge pondérale. Mais, celle-ci met toujours en évidence le besoin de régler un problème de poids au sens figuré, le poids de l'enfance, de l'éducation, des ancêtres, le poids d'un fardeau si lourd que grossir s'est avéré un bon moyen pour pouvoir le supporter. Même si vous vivez vos kilos comme un handicap, soyez assuré qu'ils n'en sont pas moins une solution indispensable à vos désirs inconscients. Comprendre à quelle motivation refoulée correspond votre besoin de manger permettra de dénouer votre vie.

L'événement à l'origine de votre surpoids est-il un abandon, une impossibilité de vivre votre féminité, une sexualité inhibée, un vœu de fidélité, un manque d'amour... ? Remonte-t-il à votre enfance ou émane-t-il de vos ascendants ? Coincé entre vos besoins ou désirs personnels, d'une part, et les injonctions familiales conscientes ou inconscientes, d'autre part, quels « conflits de poids » subissez-vous ? Les retrouver puis les résoudre éliminera les causes réelles de vos kilos superflus qui, devenus inutiles, s'évaporeront. « En combien de temps ? » vous demandez-vous sûrement. Nul ne le sait. Car chaque corps a son propre rythme pour se libérer de conflits souvent vieux de plusieurs décennies. Lui laisser le temps de déverrouiller ses blocages, d'éliminer ses protections, de réapparaître en douceur est le gage d'une réussite totale. Laisser du temps au temps permet de ne jamais reprendre de poids ; je peux en témoigner personnellement. Je me suis moi-même débarrassée définitivement d'un surpoids d'une trentaine de kilos qui m'a fait souffrir quotidiennement pendant plus de douze ans. Les hommes et femmes que j'ai accompagnés par la suite en thérapie sont également la preuve vivante que le surpoids n'est pas une fatalité : le poids pris peut se perdre et, plus important, ne pas revenir.

Retrouver une apparence qui reflète l'harmonie de l'esprit, du cœur et du corps, tel est le but de ma méthode. Cette méthode, que j'ai d'abord testée moi-même puis sur des amis avant de l'appliquer à mes patients, je la partage avec vous aujourd'hui. Mon objectif : que toute personne en surcharge pondérale puisse se libérer de son surpoids afin d'accéder au bien-être.

I

POURQUOI LES KILOS S'ACCUMULENT

Le surpoids ne résulte donc pas tant de ce que nous mangeons que du pourquoi nous mangeons. Et les raisons peuvent être multiples. Prennent-elles leur source dans votre enfance, dans votre éducation, chez vos ascendants ou dans les lois qui régissent le genre humain ? Peut-être dans tout à la fois...

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LE POIDS DE L'ENFANCE

L'origine de notre surpoids actuel est d'abord à rechercher dans notre enfance. Pour comprendre comment l'enfant programme une prise de poids à l'âge adulte, il faut se remettre dans la peau d'un gosse qui, faute de maturité, appréhende le monde non par l'esprit, mais par son corps et son cœur. Souvenez-vous... Petit, vous pouviez ressentir la moindre variation de ton ou de comportement des adultes. Comme tout enfant, vous ne dirigiez pas votre vie ; vous la subissiez, sans possibilité de choix réel ou d'action sur votre environnement. Vous supportiez les manques d'attention, les réflexions désobligeantes, les menaces, les violences verbales ou physiques de vos parents, de vos camarades de classe, de vos institutrices, le désamour ou, au contraire, un amour envahissant, étouffant. Jusqu'à l'adolescence, âge à partir duquel on peut commencer à définir ses besoins réels et profonds, le combat pour se faire entendre est toujours inégal et perdu d'avance. Car, par définition, la survie d'un enfant dépend des « grandes personnes ». Pour pouvoir continuer à grandir, il doit donc immanquablement obéir à ses proches (parents, grands-parents, frères ou sœurs aînés, nounou, etc.), mais aussi, paradoxalement, veiller sur eux pour s'assurer que, coûte que coûte, ces derniers ne l'abandonneront pas.

C'est ce qu'a tenté de faire Élisabeth1, dont la vie, depuis sa conception, est marquée par un très fort sentiment d'abandon et l'absence d'amour inconditionnel. Voici son histoire. Sa venue au monde ne fut pas désirée par sa mère qui, enceinte hors mariage et délaissée par le père, dut quitter sa ville natale pour cacher sa grossesse « honteuse ». Elle fut confiée à une nounou jusqu'à 2 ans, âge auquel elle fut remise sans explication à des inconnus qui s'avérèrent ses grands-parents maternels. De retour chez eux, ils lui firent porter le poids du « déshonneur familial » qu'elle incarnait, en la présentant non comme leur petite-fille, mais comme l'enfant d'une nièce. Après avoir été abandonnée par sa mère, puis enlevée à sa nounou à laquelle elle était très attachée, Élisabeth vécut avec ses grands-parents sous une double menace de séparation ; celle de la mort de son grand-père cardiaque (« Mon Dieu, s'il meurt qu'est-ce qu'on va devenir ? » se lamentait en permanence la grand-mère) et celle d'un deuxième abandon (« si tu n'es pas sage, on te renvoie d'où tu viens ! » lui assénaient ses aïeux pour faire régner l'ordre). Afin d'éviter un possible rejet et de conserver en vie son grand-père, Élisabeth choisit de ne plus faire de vagues, de répondre à toutes les attentes de ses grands-parents. Cinq ans plus tard, sa mère, qui s'était mariée entre-temps, la prit avec elle. Dans son nouveau foyer, elle dut subir la méchanceté de son beau-père et de sa mère, malveillance contre laquelle elle se rebella en transgressant de nombreux interdits dans l'espoir d'être renvoyée chez ses grands-parents. Face à ces difficultés, sa mère demanda alors à ses parents de venir vivre avec eux. La menace devint désormais : « Si tu n'es pas sage, je dis à tes grands-parents de partir. » Élisabeth, toute à sa joie de retrouver ceux qui l'avaient élevée, se soumit alors totalement et pour de nombreuses années.

Conditionnée depuis le plus jeune âge, Élisabeth, devenue adulte, conserva cette attitude de soumission, acceptant d'être trompée par son mari et traitée sans considération par ses « amis », oubliant ses désirs propres pour plaire à ceux dont elle désirait l'amour. Elle compensa alors son manque d'espace intérieur par un surplus d'espace physique, prenant beaucoup de poids. Sa peur de l'abandon et du rejet était si ancrée en elle qu'elle participa pendant six mois aux ateliers, sans pouvoir ouvrir les yeux sur ce qui était devenue chez elle une seconde nature. Il fallut attendre le moment de la séparation du groupe pour qu'elle pleure à chaudes larm...