O N L A L U

Biographie

o n l a l u est un site de critiques et d'informations littéraires animé par une rédaction et ouvert aux internautes.

Rudik, le grand jeté

  • o n l a l u
    Rudik, le grand jeté

    Admiré, adulé même, envié voire haï, Rudolf Noureev fut tout cela à la fois. Régnant sur les scènes du monde entier à l’exception de celles de la Russie, il fut le plus grand danseur de son temps, un chorégraphe novateur qui revisita le répertoire classique, un directeur hors pair qui fit de l’Opéra de Paris, la meilleure compagnie. C’est cet homme que met en scène Philippe Grimbert dans « Rudik ».

    Au faîte de sa gloire, l’artiste, déprimé souhaite rencontrer le psychanalyste des stars, Tristan Feller. Il revient de son village d’enfance d’Oufa, où il a été autorisé, après 25 ans d’absence, à revoir sa famille. Mais la mère tant aimée n’a pas reconnu son « Rudik » : « Je n’ai pas de fils » a-t-elle soufflé dans un murmure, laissant Noureev dévasté. Démarre une cure qui très vite quitte les règles de la déontologie pure et dure. Ebloui par son patient, le thérapeute s’éloigne des règles de la psychanalyse : « pas de neutralité bienveillante, ni de distance » mais une sorte d’envoûtement face à cet homme libre et insoumis qui s’est choisi son existence.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

  • o n l a l u

    Il y a des destins qui tiennent à un rien, à une plaisanterie, un défi. Prenez Patrick Manoukian par exemple, dirigeant d’une boîte de communication, spécialisée dans le voyage et écrivain du dimanche. Avec une vague envie d’arrêter de travailler parce que l’heure de la retraite est proche, et une mauvaise habitude : commencer d’écrire des manuscrits qu’il ne termine jamais. Un jour, sa fille, fatiguée de ces histoires dont elle ne connaît pas la fin, lui lance : « dorénavant, je ne te lirai que lorsque tu seras publié. »

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

à la rencontre de sa voix

  • o n l a l u
    à la rencontre de sa voix

    Gil est un jeune homme qui vit dans la grande banlieue parisienne. Son père est un postier d’origine portugaise, tous deux vivent seuls car la mère de Gil s’est enfoncée dans la maladie mentale, depuis quelques années elle est internée. C’est un garçon timide qui parle peu et toujours trop bas. Signe particulier : c’est un pianiste. Lorsque le roman débute, il intègre à dix- huit ans le Conservatoire national à Paris.

    Cette nouvelle vie va le conduire à d’autres bouleversements imprévus. Au Conservatoire, un professeur s’aperçoit que Gil est peut-être encore plus doué pour le chant que pour le piano. Gil lui-même en avait d’ailleurs l’intuition, mais ne se l’était pas avoué. Après une longue hésitation, soutenu par ses professeurs, il va abandonner le piano pour le chant, et c’est une révélation.

    Le lecteur assiste à l’apprentissage, aux efforts inimaginables, aux moments de désespoir et d’allégresse de Gil. Dans ce roman de formation, ou d’initiation, Célia Houdart place son héros devant une série d’épreuves, de choix, de renoncements ou d’opportunités. Gil va énormément travailler et pourra compter sur une série de rencontres, des professeurs surtout, des mentors qui vont l’aider et le guider. Célia Houdart nous conduit dans cette vie avec beaucoup de subtilité. Comme toujours dans ses livres, rien n’est jamais donné tout de suite, rien n’est souligné, car la romancière travaille en dentelière l’art de la suggestion. On va peu à peu découvrir, deviner, supposer la profondeur du personnage principal, grâce à un texte qui sonne comme un lent morceau musical, porteur de sensations et d’images fortes.

    [Lire notre interview de Célia Houdart](http://www.onlalu.com/site/rencontre- avec-celia-houdart/)

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Family life

  • o n l a l u
    Family life

    Dans la famille Hurst il y a le père, Douglas, alcoolique ; la mère, Josephine, aimante à l'excès ; le fils un peu simplet, William ; Violet, sa sœur aux emportements excessifs. Et puis il y a Rose, l'aînée, ou plutôt l'absence de Rose puisqu'elle a fui le domicile quelques mois plus tôt. Sans laisser d'adresse. Lorsque l'histoire démarre, Will est à l'hôpital, poignardé par Violet sous les yeux de Josephine. Tour à tour, les voix de William et de Violet se font entendre. Aux explications confuses de Will répondent celles, plus claires, de Violet prise en charge par un service psychiatrique pour adolescents. Le jeune garçon ne se livre que sous le contrôle de Josephine, sa mère très présente. Etouffante, parfois, mais débordante d'amour pense Will qui ne sait plus comment, ni pourquoi Violet l'a attaqué. De son côté, Violet raconte (sans toujours être entendue), s'énerve, tente de comprendre ses dérapages. Le vernis de la famille modèle s'écaille. Les relations toxiques entre parents et enfants ou entre le père et la mère nous mettent mal à l'aise. Pas jusqu'à l'asphyxie, mais la tension distillée par la romancière ne faiblit jamais. Lorsque Douglas parle de son alcoolisme en présence d'une Violet médusée, la jeune fille commence à deviner quelle vérité, déstabilisante et terrifiante, pèse sur les siens. Une découverte dangereuse qui fera voler en éclats ce qui reste de sa famille et amènera l'adolescente à affronter sa mère. Koren Zailckas signe là une première fiction étonnante de maîtrise.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u

Indridason remonte le temps

  • o n l a l u
    Indridason remonte le temps

    Le bandeau promotionnel annonce " Les débuts d'Erlendur "... La mode du " prequel " a fait ses preuves au cinéma, moins dans la littérature policière. Ce seizième roman d'Arnaldur Indridason, on s'y plonge donc avec curiosité, mais aussi méfiance. L'ex-journaliste de Reykjavik ne laisse jamais indifférent, son univers fascine autant qu'il désespère. Mais début 2013, il nous avait déjà livré un bel exercice nostalgique, " Etranges rivages ", autour du drame qui hante depuis l'enfance son commissaire Erlendur. Pourquoi alors regarder à nouveau en arrière ? Un signe que sa saga patine?

    En fait, l'idée est ici de montrer, après la naissance du traumatisme de son héros, celle de sa vocation.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u