GWENAËLLE

Biographie

Tombée dans les livres dès l'enfance, je suis aujourd'hui toujours passionnée par l'écrit. Ecrivain public, j'aide les autres à mettre en forme leurs idées. Blogueuse, je partage mes coups de cœur littéraires. Maman, je lis des histoires à mes enfants... Vous pouvez me retrouver surSKRIBAN

  • Gwenaëlle

    Ce livre, dont la sortie est prévue début mars, sera sans doute un véritable évènement et fera couler pas mal d’encre. D’abord parce que ses auteurs – DOA et Dominique Manotti – sont deux grandes pointures du polar. Ensuite parce que ce roman – vrai bon polar à la française – prend ses racines dans un réel encore très frais et montre sans ménagement l’envers du décor…

Un récit captivant

  • Gwenaëlle
    Un récit captivant

    Joyce Maynard. Le nom de cette auteure américaine est surtout connu pour son roman, paru l’année dernière, Long week-end.

    Et devant moi, le monde n’est pas un roman mais le récit de la vie de l’écrivain.

    A peine reçu, je l’ai commencé et n’ai pas pu m’en détacher avant d’être arrivée à la dernière page. Car cette histoire personnelle, hors du commun à bien des égards mais qui possède aussi des traits universels, se lit comme un roman. Grossièrement, on pourrait distinguer dans ce récit deux parties : l’avant et l’après-Salinger.

    Dans la première, Joyce Maynard évoque sa famille, son enfance, son éducation. Une éducation bien particulière, transmise par une mère frustrée de ne pouvoir exister socialement et qui reporte sur ses enfants, et sur Joyce en particulier, ses espoirs déçus, et par un père professeur, artiste peintre incompris qui sombre dans l’alcoolisme. Très vite, ses parents lui mettent un stylo dans la main et l’exhortent à écrire sur elle, sur sa vie. S’ensuivent alors de longues séances où Joyce lit son texte et où ses parents corrigent… Ils forment une famille un peu en marge, vivant dans une relative autarcie, considérant que peu d’étrangers sont dignes de faire partie de leur cercle. Joyce subit une relation fusionnelle avec sa mère et, à l’âge de l’adolescence, comprend qu’elle a des problèmes dans deux domaines : la nourriture et tout ce qui touche au sexe. Sans cesse encouragée par sa mère, elle envoie un jour un article au New York Times Magazine. Ce dernier est publié au printemps 1972 et rencontre un immense succès.

  • Gwenaëlle

    Après avoir écrit plusieurs romans pour adolescents puis un roman pour adultes, Anne Percin se lance dans les nouvelles pour adolescents.

    Comme des trains dans la nuit est un recueil de quatre nouvelles qui ont toutes pour personnages principaux des adolescents, à cet âge délicat, où tout semble se rejouer indéfiniment.

  • Gwenaëlle

    Mister est noir, pianiste de jazz et épris de vérité. Pendant plusieurs sets, au Dauphin Vert, le club où il officie chaque soir, son regard a croisé celui de Vera Nad, une jeune femme au visage d’ange… Mais voilà : un matin, le cadavre de Vera Nad, brûlé, a été découvert dans un entrepôt désaffecté. Pour la police, le meurtre de cette immigrée n’est que le dommage collatéral d’un règlement de comptes entre dealers. Mais pour Mister, le vrai coupable court toujours. Il décide, aidé de Bob, le chauffeur de taxi philosophe, de mette au jour la vérité…

Du bonheur à l'état pur

  • Gwenaëlle
    Du bonheur à l'état pur

    Bonheur fantôme aurait tout aussi bien pu s’appeler « Amour Bancal ». Oui, je sais, c’est moins vendeur, mais peut-être plus parlant… Car Pierre, le héros de 28 printemps de cette histoire singulière, ressemble un peu aux objets qu’il vend dans sa brocante : ébréché, cassé, poli par la vie, usé par endroits mais hors de prix pour celui qui l’aime. Le roman d’Anne Percin nous joue, tout au long de ses 220 pages, une petite musique de piano à bretelles, une rengaine de coquelicot, un air dépassé mais pourtant toujours d’actualité. Et au fur et à mesure de la lecture, on a l’impression que l’auteur écrit comme vit son héros : avec des brins, elle tresse des couronnes de fleurs, avec trois poils, elle dessine un chat coquin, dans un regard, elle saisit le zig-zag du coup de foudre et avec des bribes qui n’ont l’air de rien, elle tisse une histoire qui tombe sur le lecteur comme un châle de douceur.

    Pierre, qu’on a déjà suivi dans Point de côté, n’en finit pas de chasser les fantômes. Chasser a ce double sens de rechercher et de vouloir faire fuir qui correspond bien à ce que ressent le personnage. Eric, ce frère jumeau, perdu très tôt, n’en finit pas de le hanter, lui, le vivant inconsolable et coupable. Et puis Pierre est un handicapé du cœur. Il a tellement besoin d’être aimé que, quand il s’agit d’aimer à son tour, il ne sait pas comment faire. Peut-être parce que personne ne lui a donné la recette? Alors, pour fuir ces démons et cet amour qui lui donne tellement envie de vivre qu’il n’a plus l’impression d’être lui-même, il s’installe dans la Sarthe. Une maison en bordure de route, avec une grange et un jardin. Personne à la ronde sinon des chats, des chiens et une voisine qui lui donne des cours de jardinage et de dépiautage de lapin. Là, Pierre croit mener une vie tranquille, faite de travail acharné, de relations peu exigeantes et d’une soumission volontaire aux aléas de la vie.

    Mais cet éloignement prend vite des airs de retraite spirituelle car Pierre n’en finit pas de ressasser son récent passé avec Raphaël dont il est persuadé qu’il est la seule personne qu’il aimera jamais. Il reprend un stylo, des cahiers, se remet à écrire et se raconte. Peu à peu, émerge entre les lignes la figure de l’absent. Emerge aussi cet amour bancal entre les deux hommes. L’un qui sait donner, l’autre qui a peur de recevoir. Mais le temps et l’éloignement font leur œuvre, et peut-être aussi, tous les sédiments philosophiques acquis par le narrateur pendant ses études. Avec le printemps, la lumière revient, pour les arbres, les fleurs, les chats. Et pour peu qu’ils ouvrent enfin volets et rideaux, elle revient également pour les humains…

    Un roman subtil et délicat, si riche qu’il est difficile d’en parler bien.