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Biographie

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Elle s'appelait Daphné

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    Elle s'appelait Daphné

    Lorsque Tatiana de Rosnay écrivait « Elle s’appelait Sarah », elle ignorait que ce manuscrit allait changer sa vie et la propulser dans le club des auteurs de best-sellers. Il y eut donc un avant-après « Sarah », comme il y aura probablement un « avant-après » « Manderley for ever », une biographie très enthousiasmante, qui est aussi un hommage à celle à qui elle doit sa vocation, Daphné du Maurier. Le roman, « Sarah », était écrit en anglais, le livre qui paraît aujourd’hui l’a été en français. La boucle est bouclée, les deux langues, les deux cultures réunies. Tatiana de Rosnay a une douzaine d’années lorsque sa mère lui offre « Rebecca ». Un coup de foudre, une révélation, la certitude que dorénavant la lecture fera partie de sa vie et peut-être aussi, pourquoi pas, l’écriture. Dans ce roman qui devint immédiatement un best-seller à sa parution en 1938, comme dans l’adaptation cinématographique de Hitchcock avec Laurence Olivier et Joan Fontaine, le personnage principal est interprété par… une maison.

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Connelly toujours aussi fin limier

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    Connelly toujours aussi fin limier

    Il est arrivé que l'on fasse la fine bouche devant tel ou tel roman de Michael Connelly moins convaincant que les précédents. S'agissant d'un auteur qui publie plus d'un titre par an en moyenne, depuis «Les égouts de Los Angeles» en 1993, et qui est soumis à un infernal régime d'obligations, tournées, festivals ou conférences, on hésite pourtant à se montrer trop sévère. Entre enquêtes policières et judiciaires, le créateur de l'inspecteur Harry Bosch et de l'avocat Mickey Haller a toujours su nous surprendre et reste l'un des plus lus au monde. Et la vraie interrogation est  : comment fait-il  ? Démonstration avec «Ceux qui tombent», qui succède en France à plusieurs opus salués comme réussis («L'épouvantail» en 2010, «Volte face» en 2012, «Le cinquième témoin» en 2013). Cette fois, c'est l'inspecteur qui est aux commandes.

    La cinquantaine largement entamée, l'approche de la retraite le ronge, même s'il ne se sent pas prêt à rendre son insigne. Grosse remise en question dont Connelly fait un moteur. Ou comment positiver lorsque son héros, inévitablement, vieillit...

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Harry Bosch sort du placard !

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    Harry Bosch sort du placard !

    Harry Bosch frôle la soixantaine, il a signé un dernier contrat retardant son départ en retraite. Un répit dont Michael Connelly profite pour lâcher la bride au célèbre inspecteur de la brigade criminelle de Los Angeles. Pour sa dix-neuvième enquête, " Dans la ville en feu " (25ème roman de l'auteur), le voici placardisé dans un service d'affaires non résolues. Mauvais calcul de sa hiérarchie qui rêve d'éjecter cet éternel indocile : Bosch a toujours faim. Il hérite d'un dossier dans lequel il va mordre comme un Bleu en quête de galons...

    La ville évoquée dans le titre français, c'est Los Angeles en proie aux émeutes à la suite de l'acquittement, en mars 1992, de quatre policiers ayant tabassé un automobiliste arrêté en état d'ivresse. La fameuse affaire Rodney King. A l'époque, chargé de patrouiller pour ramasser les victimes du chaos, Bosch et son équipier étaient tombés sur le corps d'une photojournaliste danoise, abattue dans une ruelle sombre. Vingt ans plus tard, un chef zélé rouvre l'enquête avec des arrière-pensées politiques dont l'inspecteur du LAPD fait peu de cas.

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Il n'est jamais trop tard

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    Il n'est jamais trop tard

    Imaginez un monde sans abeilles et sans ours, sans arbres et sans fleurs. Imaginez des maisons sans jardin, un ciel sans oiseaux. Des températures extrêmes, des catastrophes climatiques incessantes. Ce monde, bien qu’il nous soit complètement étranger, nous rappelle vaguement quelque chose… ou bien nous fait pressentir un grand danger. Car cette planète en voie d’extinction, c’est bien celle de Nova, jeune Norvégienne de 16 ans, qui vit en 2082. Autour d’elle, ne reste qu’un milliard d’humains, et la plupart des espèces ont été éradiquées de la terre. Le seul moyen qu’a trouvé Nova pour s’évader, c’est d’observer l’environnement sur sa tablette, mais rajeuni d’un siècle : elle rêve de revenir dans le passé. De sa fenêtre, elle contemple la lente marche des milliers de réfugiés climatiques, à dos de dromadaire. Elle contemple en réalité ce que les générations précédentes ont bien voulu lui laisser.

    Moins d’un siècle plus tôt, Anna admire elle aussi sa planète, grâce aux images de son smartphone. Notre planète : nous sommes en 2012. L’adolescente vit en Norvège, dans une nature chatoyante, préservée. Mais la jeune fille, très préoccupée par les questions écologiques actuelles, sent qu’un danger les menace. Car toutes les nuits, elle fait un rêve, obsédant : elle voit son arrière-petite-fille, Nova. Elle voit sa planète ravagée, ses rêves détruits par le plus grand des fléaux : l’homme. Dotée d’une imagination sans faille et d’une sensibilité hors norme, Anna est bien décidée à tout faire pour enrayer les risques, et donner une seconde chance à sa progéniture. Plus que sa capacité de communiquer avec le peuple du futur, elle veut aussi leur donner l’espoir de vivre dans un monde meilleur.

    Dans ce conte contemporain et philosophique, Jostein Gaarder, l’auteur du célèbre « Monde de Sophie », se glisse dans la peau d’une jeune adolescente, dont la maturité étonne. Sa fraîcheur, son courage, sa détermination à toute épreuve, mais surtout son amour pour l’univers dans lequel elle vit, et pour lequel elle veut lutter corps et âme, la rendent extrêmement attachante. Avec sensibilité, l’auteur amène le lecteur à réfléchir, à prendre du recul, l’entraînant dans une violente -mais nécessaire- prise de conscience. Nous sommes loin des grands discours politiques, loin des avertissements des associations, mais bien au plus près d’une question brûlante, urgente, sans appel. Dans la peau d’Anna, Jostein Gaarder nous montre le meilleur, ce qu’il y a de plus beau sur terre, et en pointant du doigt nos comportements insouciants, voire notre déni, il incite à relever la tête pour repenser notre mode de vie. Il fait référence à une unique conviction, la plus essentielle : il n’est pas encore trop tard.

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Pour les fans de Hitchcock

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    Pour les fans de Hitchcock

    Tous les fans de Hitchcock en général et ceux de " Psychose " en particulier, devraient se précipiter sur le récit de Robert Graysmith, " La fille derrière le rideau de douche ". Ou, comme le sous-titre le laisse entendre, " Comment le meurtre le plus célèbre du cinéma est devenu réalité. " Plusieurs histoires s'entrecroisent. D'abord celle du tournage du film. Après deux échecs (" Le Faux Coupable " et " Sueurs froides "), Sir Alfred se lance dans ce nouveau projet qu'il finance de ses propres dollars. Immédiatement, la scène cruciale (celle où Janet Leigh se fait poignarder) et qui va devenir l'un des instants mythiques du cinéma, pose des problèmes: d'abord celui de la censure, très à cheval sur la nudité. Difficile de prendre une douche en tailleur. Celui de la doublure, ensuite: la star Janet Leigh, récemment mariée à Tony Curtis, n'a pas envie de devenir l'attraction de tous les mâles du plateau en se déshabillant, même si ce n'est pas complètement, devant les caméras. Cette doublure s'appelle Marli Renfro. Elle est belle, elle est rousse, elle affiche à peu près les mêmes mensurations que Janet et n'est pas farouche. Elle a déjà posé nue pour des magazines. Le film se déroule le mieux possible, c'est immédiatement un succès critique et public. Mais ce que Hitchcock n'avait pas prévu, c'est qu'il deviendrait une source d'inspiration pour un tueur en série appelé Sonny. Il n'avait pas imaginé non plus que la réalité rejoindrait la fiction et que, des années plus tard, Marli Renfro se ferait assassiner.

    Depuis toujours, un peu comme le détective de " Laura " d'Otto Preminger, Robert Graysmith, un journaliste américain, est fasciné, hanté même par ce film et par ce qu'il a provoqué. A la manière d'un privé de la grande époque, il mène une enquête qui le conduira à une surprise de taille. Alors, si vous aimez le cinéma des années cinquante, si vous aimez Hollywood, si vous aimez Hitchcock, ET si vous aimez aussi les polars, vous allez vraiment vous régaler.

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