Splendide !

  • Saphoo
    Splendide !

    Partir dans le quotidien figé dans une éternité au goût mélancolique et doux, une sensation amère que ces instants ne seront bientôt qu’un lointain souvenir. Cette lecture n’est que tendresse, douceur de vivre. Apprécier chaque parcelle de soleil, humer les odeurs de bonheur, sourire au temps qui se débine, et ressentir ce contentement tout simple mais authentique de savoir que la vie est faite de mille petits instants si précieux à récolter, voire à thésauriser dans l’album de notre existence. Qui mieux que Delerm pour nous peindre ces tableaux vivants et charmants, touchants et si vrais.

    Revivre à ses côtés, ces moments partagés, nous émerveille pour le peu qu’on adhère à ce langage du presque rien qui fait tout.

Des futurs qui nous pendent au nez !

  • Saphoo
    Des futurs qui nous pendent au nez !

    Ce livre est une série de tableaux apocalyptiques, futuristes et pourtant qui nous laissent à réfléchir, alors que je lisais ce livre, l’Australie était plongée dans les eaux, les frissons d’une réalité qui se rapproche à pas de géant, comme un écho à cette fatalité d' un monde en perdition.

    Les humains deviennent des loups pour survivre tant bien que mal, plutôt mal il va sans dire. J’ai donc lu ce livre avec ces images qui ressurgissaient, s’ajoutant à toutes les autres que l’auteur nous expose ; un livre fort, poignant qui s’approche de très près à un futur pas si loin de nous.

Touchant

  • Saphoo
    Touchant

    La part de son retour sur son passé envahit un peu trop ce roman au détriment de son témoignage sur sa maladie au quotidien, d’où un soupçon ô tout léger de déception quant à mes attentes.

    L’écriture de ce roman a été un moyen pour l’auteur d’échapper à sa maladie mais n’aborde pas pleinement tout ce que peut engendrer une maladie chronique et incurable au quotidien. Bien qu’elle aborde sa souffrance, son parcours médical etc… mais le côté psychologique par exemple n’est pas réellement présent.

    Du coup, j’ai lu ce roman toujours dans l’attente d’un récit qui n’est pas venu mais ne croyez pas que je fus déçue bien au contraire car j’ai pu cheminer à Rome et Venise, savourez un quotidien italien d’une autre époque, ce fut une lecture découverte dans le sens que j’ai admiré des tableaux colorés parfois difficiles, mais toutefois intéressants.

    Il n’est pas inutile de savoir lire entre les lignes pour ressentir malgré tout cette souffrance qui la tenaille, sa vie qui bascule vers l’irrémédiable, vouloir revenir sur son passé comme une issue pour défier le temps.

    Quand à la plume, elle est plus qu’agréable, poétique, et sensible. De beaux passages sur des réflexions humaines, ce regard des autres qu’elle veut éviter, son corps qui se défile, ce monde qui bientôt va lui échapper, le regarder uniquement par sa fenêtre, en compagnie de sa chatte. Qui mieux que les animaux restent fidèles et ne font pas de différence quand vous même devenez différent ?

    Je dois dire, que ce livre est très touchant, émouvant et mérite d’être lu.

jolie balade poétique

  • Saphoo
    jolie balade poétique

    Cette balade au parfum à la fois rude et douce de nos campagnes m’enchante agréablement.

    L’auteur nous conte plus qu’il nous expose, l’humain au quotidien, nous emmène par les venelles d’une campagne profonde, par les chemins cachés et chargés d’histoire, de faits.

    La géographie des lieux s’apparente à celle des habitants ou l’inverse un peu comme le concept d’Aristote “Topos” en somme pour résumé : Aristote conçoit que chaque être a son propre lieu dans l’espace, son topos dans le tout exclusif qui lui appartient de plein droit. C’est comme si nous disions : trouver sa place en ce vaste monde.

Sublime !

  • Saphoo
    Sublime !

    Cette plume enchanteresse vous prend dans ce tourbillon passionnant, ce n’est plus une biographie, mais une longue poésie, l’histoire de ce peintre qui se prit de passion pour cette femme, qui fut son unique modèle ou presque pour tous les nus qu’il a peints, Marthe toujours belle, toujours jeune, même quand l’âge impitoyable œuvra avec naturel sur le corps de cette nymphe, les pinceaux de Pierre Bonnard, l’ont ignoré, sachant passer outre et peindre par amour cette beauté immortalisé dans son cœur, son âme et sur ses toiles.

    L’auteur semble tout aussi subjugué par cette femme que le peintre lui-même, ou lui rappelle-t-il, un amour perdu, impossible ou espéré que sais-je ? : “ c’est elle, Pierre, que vous m’avez donnée comme un champ de blé sous l’orage, et elle fut à moi tout de suite, par bonheur et toujours nue.”

    Puis la biographie commence par “un conte de noël” à Paris en 1893, le hasard s’invite, alors que Pierre comme de coutume arpente les rues de Paris, capturant ici et là des instants de vie pour ses croquis : “ Car Paris est son chevalet. Les ombres et les lumières, son fusain ou sa mine de plomb sur le papier qui tremble : et les jambes des femmes qui font bouger la terre sous les froufrous sont ses pinceaux de rêve” , Marie manque de se faire faucher par le tramway, Pierre accourt à son secours. S’en suit une histoire d’amour passion entre le peintre et Marie qui deviendra son modèle.

    L’histoire se déroule comme un roman, entre la vie précaire de peintre et le secret de Marie, l’auteur nous peint avec délicatesse et élégance la vie de ce couple, ou l’harmonie règne malgré les hauts et les bas comme dans toute vie de couple.

    J’ai lu ce sublime livre d’une seule traite, avec l’impossibilité de relever la tête, tellement prise par la beauté de ce récit transpirant de poésie, de couleur, plein de lumière et de chaleur, d’amour et de passion. Complètement subjuguée moi aussi par ce charme que dégage cette plume, cette vie de peintre, cet amour entre Pierre et Marthe…