GRACEDUBOIS

C'est dans un climat toujours aussi anxiogène que Laura Kasischke nous livre son nouveau roman. S'il n'a pas la force d'envoûtement de Les Revenants, l'empreinte de Kasischke est omniprésente.
L'esprit d'hiver, malfaisant, flotte, s'éparpille au long des pages, brouille les pistes et nous emporte jusqu'au dénouement glaçant.
C'est tout d'abord une idée de la maternité à travers l'adoption que Kasischke aborde dans ce livre, vient aussi celle de la vie choisie au prix de la stérilité. Tout cela dans une atmosphère ouatée où la folie rôde et nous aveugle.
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"Le bruit des autres" dans un petit immeuble de briques de Brooklyn, c'est Celia la propriétaire qui se cache du monde extérieur par le biais d'un microcosme ordonné et choisi par ses soins. C'est la vie discrète et routinière des locataires qui va soudain vaciller au prix de nouvelles rencontres et de brusques inquiétudes. C'est Hope, nouvelle venue, qui va semer un désordre salutaire et entraîner Celia jusqu'à une rédemption du corps et de l'âme.
D'une écriture fine et très travaillée, Amy Grace Lloyd nous conduit à travers le chagrin et le deuil de Celia vers le constat fragile que les autres dans leur solitude et leur détresse sont cette part infime de nous-même qui nous fait lever les barrières et nous dépasser.
L'auteur explore et sonde les âmes, mais aussi les corps. Le sexe, le désir font partie de ce chemin de guérison qu'emprunte Celia. Inconsolable, cette dernière nous quitte sur le pas de sa porte, la traversée fut belle, à chacun sa route.
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C'est un livre très touchant. Des phrases courtes et sobres, un style dépouillé nous rapprochent encore plus du jeune garçon. Nous avons 11, 12 ans.
Et puis c'est le difficile passage au collège. A force de brimades, de violences, on devient méchant soi-même. Tout est irracontable, même et surtout à sa mère. C'est un autre monde, une guerre sans fin. On est tout seul.
Cette douleur, cette incompréhension sont une blessure à vie. Le jour où arrive un professeur poète, on réalise enfin que tout n'est pas mort en soi et que quelques âmes seront sauvées.
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"Si tu retiens les fautes, Seigneur, qui subsistera ?". Abandonné par une mère fantasque, la voie du pardon sera rude pour Lorenzo. Mais qui à part lui peut encore absoudre cette femme ? Andrea Bajani raconte un enfance à fleur de peau, la déchéance d'une mère abandonnée à son tour, une Roumanie besogneuse au sortir de la dictature de Ceausescu.
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La plume est alerte et l'humour très britannique pour dépeindre cette jeunesse dorée, anglaise, des années 60, où chaque jeune fille se devait d'être une Débutante, où la Saison battait son plein afin de dénicher le mari idoine. Histoire d'une décadence dont les affronts d'un roturier pimentèrent les derniers temps. Julian Fellowes raconte aussi cet après de mariages ratés, de résignations, de nostalgie pour une époque insouciante, de rêves qu'on laisse derrière soi, de tout ce à quoi on renonce pour se conformer à son rang.
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