YV

Biographie

Je lis, je lis, je lis, depuis longtemps. De tout, mais essentiellement des romans. Pas très original, mais peu de lectures "médiatiques". Mon vrai plaisir est de découvrir des auteurs et/ou des éditeurs peu connus et qui valent le coup.

  • Yv

    Les agriculteurs vont mal. Certains qui se sont endettés pour agrandir ou moderniser leurs exploitations croulent sous les dettes. Ils ont dû investir pour s'installer, puis réinvestir pour produire plus, pour obtenir de nouvelles machines, de nouvelles technologies... c'est la course sans fin, le cercle vicieux : investir donc s'endetter pour produire plus et produire plus pour rembourser les dettes, mais comme les cours d'achat baissent, l'argent rentre moins. Il y a forcément un moment où le cercle grossit tellement qu'il éclate, et là, les éclats sont violents et directement pour le paysan. C'est le cas maintenant, ça l'était déjà il y a trente ans.

  • Yv

    Récit glaçant qui met en lumière les violences contre les femmes en Argentine. Elles sont courantes, nombreuses et souvent impunies. Des menaces aux coups en passant par les viols et les meurtres, les corps des femmes argentines ne sont pas respectés par les hommes : plus de 1800 meurtres depuis 2008 ! Et lorsque l'on parle de femmes, il faut entendre jeunes femmes, dès 12/13 ans, elles sont embêtées, harcelées. Les victimes sont pauvres, des hommes riches aux puissants soutiens en profitent en toute impunité.

  • Yv

    Ils sont quatre : Nicolas archéologue français obèse et plutôt bonhomme, Laura informaticienne italienne anorexique et impulsive, Chiara antiquaire italienne chic, belle et lesbienne et Giovanni radiologue italien réputé, ambitieux et détestable. Quatre à ne pas se connaître et à être convoqués de manière très étrange chez un notaire romain, chacun muni d'un demi-objet : carte de tarot, domino, pièce d'échec et dé en ivoire reçus par courrier. Leur rencontre est liée au célèbre tableau de Léonard de Vinci, La joconde ou plutôt à son putatif pendant masculin, Le Jocond.

    Vous en dire plus serait gâcher le pur plaisir de lecture qui débute dès les premières lignes et ne s'arrête qu'à la toute dernière ! Je vous conseille de courir acheter ce roman sans même le retourner et lire la quatrième de couverture, qui n'en dévoile pas beaucoup mais forcément un peu quand même ; faites-moi confiance, si vous aimez les polars et les romans d'aventure, vous reviendrez me remercier.

  • Yv

    Très belle idée que de placer un roman policier dans cette époque troublée : la Révolution a commencé depuis deux ans, mais le roi est encore là, et certains rêvent encore d'établir une monarchie constitutionnelle pendant que d'autres veulent revenir à l'ancien régime. Les manipulations sont légion, les arrangements, les pots-de-vins, les bassesses les plus extrêmes sont plus que courantes. Tout le monde manigance dans son coin, tellement le pouvoir en place est fragile. Danton et Mirabeau sont payés par Louis XVI pour son plan de corruption visant à retrouver le pouvoir. Marat écrit dans son journal, semble incorruptible et continue de dire très haut et très véhémentement ce qu'il pense du roi et de ceux qui sont au pouvoir. La belle Olympe de Gouges est aussi présente dans ce roman, en est un personnage avec un vraie place, on lit ses revendications pour la vraie égalité entre tous : le droit de vote des femmes et leur intégration dans la société à la même place que les hommes, de vraies mesures pour aider les pauvres isolés dans des quartiers sordides, la fin de l'esclavage, ...

  • Yv

    Sergueï Chargounov est lié à Zakhar Prilepine : ils sont tous les deux opposants de Poutine, et écrivent dans le même journal en ligne. Ils sont également tous deux écrivains. Mais là ou Zakhar Prilepine est direct voire parfois violent dans ses propos, Sergueï Chargounov est beaucoup plus calme. Il dénonce lui aussi les méthodes du président russe actuel, mais de manière moins directe, néanmoins, les concernés comprennent puisqu'ils le menacent au point qu'il ne peut se présenter aux élections et qu'il a ensuite du mal à trouver du travail en tant que journaliste, son nom étant mis sur liste noire.