THIERRY C.

Biographie

«Acheter des livres serait une bonne chose si l’on pouvait simultanément acheter le temps de les lire.» Schopenhauer
Et à quoi sert la littérature?
Peut-être à essayer de vivre selon les nuances car la littérature est «maîtresse des nuances» disait Barthes.
La littérature «s'embarrasse» de nuances. Ne se sépare de personne.
Elle s’intéresse aux différences, aux subtiles différences, aux sensibles singularités.
Elle veut comprendre. Raconter. Regarder. Éclairer l’existence.
Teinter la vie. Sucrer, saler la vie.
La littérature aide à respirer. Reprendre souffle. A souffler, un peu. Sûrement!

Sur les barricades.

  • Thierry C.
    Sur les barricades.

    Sur les barricades.

    Ce roman de Rémi Kauffer, journaliste à la revue Historia, est présenté comme le grand roman des barricades.
    Le roman de l’été à lire sur la plage pour oublier la crise.

    Mai 68.
    Si vous voulez vivre de près les événements de mai 68, vous pouvez lire ce roman.
    Il se lit bien.
    Vous croiserez, dans le désordre ambiant : Dany le Rouge (Daniel Cohn-Bendit), Charles de Gaulle, Pasqua et son
    S.A.C (pas très tendre), Pompidou et surtout des étudiants engagés-enragés dans la multitude de groupuscules trotskistes.
    Entre autres : le JCR, la FER, le ML, le PCI, l’UJCML.
    Sans parler des autres...

    Et puis les Maos, les anars, les Katangais, etc.

    A lire pour vivre 68 ailleurs que dans des manuels d’Histoire ennuyeux, ça change un peu.

    En parallèle, une histoire de la résistance française durant la seconde guerre mondiale.

    Voilà, voilà...

    Une autre époque...déjà ?

26 avril 1937 à 16H30

  • Thierry C.
    26 avril 1937 à 16H30

    «Les femmes les enfants ont les mêmes roses rouges
    Dans les yeux
    Chacun montre son sang"
    Paul Eluard dans son poème «La victoire de Guernica».

    26 avril 1937 c’est jour de marché à Guernica. «Basilio n’a jamais vu la Calle Santa Maria aussi bondée qu’aujourd’hui. Son cochon en laisse et son sac de haricots sur l’épaule...» Basilio est un jeune peintre autodidacte qui peint les hérons cendrés des marais de Guernica. «Il se demande ce qu’elle en dirait Celestina, de cette feuille encore largement vierge, avec cet effet de plumes au milieu, et tout juste quelques traits pour témoigner de la silhouette élancée du héron.» Il est amoureux de Celestina.

Désillusion !

  • Thierry C.
    Désillusion !

    Arun, un jeune instituteur de vingt et un an, est nommé dans le Sud
    d’un pays imaginaire, imaginé par l’auteur qui ressemble à l’Inde ou au Sri Lanka.
    Arun est un lecteur de Conrad. Cette clameur des ténèbres renvoie au coeur des ténèbres du célèbre écrivain anglais.
    Arun, tout comme un «missionnaire», veut, croit enrichir la pauvreté de son enseignement. Mais dans ce bas monde de désillusions où règnent la guerre civile, la corruption, notre jeune héros plein d’espérances va tomber bien bas...dans les ténèbres...
    Ce roman m’a semblé très, trop lent, pas toujours agréablement traduit. Dommage !

A consommer avec modération !

  • Thierry C.
    A consommer avec modération !

    Ce joli petit livre de Laurent Bourdelas (petit-fils de caviste !) édité chez Stock dans la collection «Ecrivins» (une collection longue en bouche !) nous invite à tenir compagnie aux écrivains amateurs (pas toujours éclairés d’ailleurs !) de vins. Et Dieu sait s’il y en a ! «Une barrique de vin peut réaliser plus de miracles qu’une église pleine de saints» nous dit le proverbe italien. Oui d’accord mais bon le miracle aux vapeurs d’alcools n’est pas toujours de mise sur la page blanche...parfois tachée de gros rouge !
    Alfred de Musset, Alferd de Vigny, Victor Hugo, Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Mallarmé, Apollinaire, Cendrars, entre autres buveurs, nous apprennent à boire...à boire leurs mots...à boire leurs maux...

Dévorante Ecosse !

  • Thierry C.
    Dévorante Ecosse !

    Retenez bien ce proverbe gaélique : "Trois choses qui arrivent sans qu'on demande, la peur, l'amour et la jalousie." Il pourrait vous être utile...Je le dis sans détour: j'ai adoré ce livre ! Oui, j'ai bien dit adoré ! Un grand grand grand moment de lecture. Livre fermé, je n'en suis pas encore revenu ! Lewis, la plus grande île de l'archipel des Hébrides extérieures, en Écosse est de tradition presbytérienne. Encore aujourd'hui les habitants de cette île du bout du monde observent le sabbat chrétien, parlent la langue gaélique. Ils vivent de l'exploitation de la tourbe, de la pêche, du tourisme, de la fabrication du tweed et d'un peu d'agriculture . Depuis la nuit des temps, ils ont une coutume unique au monde réservé uniquement à quelques initiés mâles natifs de l'île: la chasse aux fous de Bassan. Pendant deux semaines, ces hommes et quelques jeunes garçons, sont emmenés à bord d'un chalutier sur An Sgeir, qu'il neige, qu'il vente ou qu'il tempête ! An Sgeir est un rocher émergeant de la mer, à cent kilomètres de Lewis, où nichent et se reproduisent des milliers d'oiseaux. Chaque année, deux mille oisillons sont tués, préparés sur place et ramenés sur l'île Lewis. Avant d'être une tradition ce fut une ressource vitale pour se nourrir. Tout ce qui est fait, vu ou dit sur ce rocher doit demeurer secret. Un passage obligé pour devenir un homme de l'île. "Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu un homme, j'ai laissé là ce qui était de l'enfant." écrivait Paul aux Corinthiens. Voilà, nous y sommes, le décor est planté. Il pleut toujours et un vent glacial souffle sans arrêt. Brrrrrrrrrr...